On associe généralement le libéralisme – particulièrement dans sa version canadienne – aux droits de la personne, à la liberté de culte, d’expression, et à une opposition au conservatisme. Mais si, en réalité, le Canada était devenu un pays autoritaire qui fonde sa légitimité sur le libéralisme en tant qu’idéologie officielle?
Il faut dire que le Canada se surpasse constamment lorsqu’il s’agit de museler ceux qui s’opposent à ce qu’on pourrait qualifier de libéralisme autoritaire.
On pourrait citer de nombreux exemples, comme ce rassemblement de catholiques pro-vie qui souhaitaient organiser un événement (privé) au Palais des congrès. Ce projet a été bloqué à la suite d’une intervention ministérielle. Pourtant, rien dans la loi n’interdit de défendre des positions controversées sur l’avortement ou sur d’autres enjeux sociétaux. Mais ici, cela semble être proscrit au nom des « droits des femmes ».
Autre exemple : l’interdiction faite à un orateur qualifié de « polémique », Alexandre Cormier-Denis, de s’exprimer à l’Assemblée nationale. Ce dernier, présenté comme un nationaliste identitaire, souhaitait simplement déposer un mémoire sur la démographie au Québec. Dans un régime vraiment libéral, ce genre de démarche ne devrait pas poser problème.
Mais dans un régime libéral autoritaire, les voix dissidentes sont réduites au silence. Pour les gardiens de la morale, il semble plus important de ménager les sentiments de certains groupes identifiés que de respecter rigoureusement les chartes et conventions relatives aux droits de l’homme, qui garantissent pourtant la liberté d’expression – y compris pour les discours impopulaires ou dérangeants.
Le Canada se targue d’être un État postnational. Pourtant, personne n’a été consulté sur cette orientation idéologique prise depuis l’arrivée de Justin Trudeau au pouvoir en 2015 – une entreprise de déconstruction qui risque de se poursuivre sous la direction de Mark Carney au cours des prochaines années. Le gouvernement canadien ne compte pas rester passif, surtout face à la pression sociale croissante en faveur d’une plus grande liberté d’expression.
C’est dans ce contexte qu’il entend restreindre davantage la parole avec l’adoption de la très controversée loi C-63. Cette loi, toujours en cours d’examen, obligerait les plateformes numériques à endosser la responsabilité des propos tenus par leurs utilisateurs. Ce qui risque, de façon prévisible, d’inciter ces entreprises à réduire leurs services au Canada, voire à se retirer complètement du marché.
On l’a déjà constaté avec la loi forçant les géants du web à partager leurs revenus publicitaires avec les médias traditionnels : ces plateformes sont désormais partiellement inaccessibles au Canada. Même les médias alternatifs comme Québec Nouvelles ou Libre Média sont touchés. Cette tendance favorise une centralisation de l’information au profit de quelques grands médias subventionnés, réduisant ainsi l’accès du public à une diversité de points de vue.
D’autres projets de loi sont en préparation à Ottawa. Le NPD, par exemple, souhaite interdire le « négationnisme » lié aux pensionnats autochtones. Selon cette approche, remettre en question certains éléments du récit officiel concernant les tombes anonymes pourrait devenir un acte criminel – alors même qu’aucune preuve matérielle n’a encore été apportée.
Le libéralisme autoritaire, c’est quand le gouvernement canadien – ou québécois – remet en cause les droits fondamentaux de certains citoyens, au nom de ceux des femmes, des minorités ou des autochtones. C’est une ironie profonde : rien dans la loi n’empêche un mouvement, un parti ou un individu d’exprimer des propos jugés offensants par certains militants. D’où l’importance de rappeler sans cesse au gouvernement son devoir de respecter le droit fondamental à la liberté d’expression – y compris pour ceux dont les opinions dérangent.
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