Depuis plus d’une décennie maintenant, les universités sont au cœur de l’actualité, et ce bien souvent pour de mauvaises raisons. Tensions communautaires entre étudiants issus de la « diversité », imposition abusive de l’anglais au Québec, utilisation massive d’étudiants étrangers pour se financer, les universités canadiennes doivent cesser leur chantage à l’encontre des gouvernements. Voici pourquoi.

Il n’a pas fallu une journée que les universités ont ouvertement réagi aux seuils imposés par le ministre de l’Immigration Marc Miller. À les écouter, les universités vont faire faillite! Surtout si elles ne sont plus capables d’imposer des frais de scolarité très élevés à des étudiants étrangers qui viennent ici avant pour la citoyenneté et celle de leurs familles. Il y a clairement un racket autour du système d’immigration canadien qui favorise les étudiants étrangers ayant obtenu un diplôme chez nous. Ceux-ci après leur diplôme peuvent rapidement obtenir la résidence permanente, puis la citoyenneté. C’est connu que les Chinois riches envoient leurs enfants faire un diplôme quelconque en Ontario, au Québec ou en Colombie-Britannique, pour qu’ils puissent après immigrer. Empirant toujours la crise du logement dans nos villes et la pression sur les prix des maisons.

Au Québec, le système est encore plus poreux qu’ailleurs, car il s’agit seulement d’obtenir un DEP ou un ASP en comptabilité dans un collège qui donne les diplômes moyennant paiement pour que des « étudiants » originaires de l’Inde en grande majorité immigrent ici. Ce système illégal abuse des lois canadiennes et québécoises pour presser le citron d’immigrants qui viennent ici grâce à l’argent collecté dans leurs familles. Marc Miller a ainsi reconnu qu’un « étudiant » sur cinq au Canada n’était pas en train d’étudier en réalité.

Bien sûr, les universités abusent de ce système qui leur permet de facturer des sommes exorbitantes à des candidats à l’immigration. Les universités ne sont pas spécialement reconnues pour leur sens de l’économie. Les recteurs se font bâtir des bureaux flambants neufs avec des matériaux nobles, voyagent à l’étranger et mangent dans les meilleurs banquets pour « recruter » ou bien « conclure des ententes » avec des puissances étrangères hostiles telles que la Chine. C’est un fait bien documenté que des responsables d’universités canadiennes sont allés en Chine tous frais payés pour conclure des ententes qui ont rendu nos institutions encore plus dépendantes d’un pays ennemi.

La longue liste d’abus venant des responsables universitaires serait sans fin. Les universités construisent de nouveaux pavillons, créent des programmes loin d’être reconnus pour leur qualité pédagogique seulement pour attirer encore plus d’étudiants étrangers. L’anglais s’est également largement imposé comme langue de l’enseignement supérieur à Montréal grâce à la pression énorme des étudiants étrangers fortunés. Empirant toujours bien évidemment la crise du logement et limitant par le fait même la possibilité pour les nationaux de faire des études chez nous.

Oui, les universités sont des « enfants gâtés » par la mondialisation de l’éducation à laquelle le Canada n’échappe pas. Plusieurs pays se sont mis à réguler cette « vache à lait », car ils voient bien que les coûts sociaux sont bien supérieurs aux bénéfices engrangés par les universités. Aux Pays-Bas, les cours en anglais ne seront plus systématiquement offerts aux étudiants, qui devront apprendre le néerlandais pour obtenir la résidence. Ici, le gouvernement reconnaît un problème du bout des lèvres. Il s’agit maintenant de dire aux universités d’arrêter leur chantage. Étudier ici n’est pas un droit, mais un privilège. Et l’immigration n’est pas un dû que le Canada doit offrir au reste de la planète.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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