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Le coronavirus et la Chine : une histoire de tragédie et de l’amnésie collective

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Ce texte est une contribution de Mark Lin. Mark Lin est né en Chine. Polyglotte et un amoureux de la langue française, l’histoire et la politique, il est étudiant à l’Université McGill en sciences politiques et l’histoire. Il est venu au Canada pendant sa jeunesse et il vit à Vancouver avec sa famille depuis.


Tout le monde obsède avec le coronavirus maintenant, en raison duquel la plupart du monde vit actuellement dans le confinement. Il est sûrement raisonnable d’être inquiet avec cette pandémie.

Ce qui est aussi certain, c’est que ce coronavirus a créé une relation tendue entre les pays occidentaux et la Chine. Pour moi, c’était spécialement difficile. Je suis fier de mon pays natal et de ma culture, mais malheureusement la Chine est retenue en otage par un régime. Un régime qui a survécu par son application de l’amnésie collective pendant les tragédies qu’il a créés soi-même.

En effet, l’organisme propagande du Parti communiste chinois (PCC) travaille fort pour effacer tout négligence du gouvernement communiste chinois, la vraie cause de cette pandémie, au sein de la population chinoise. Quant aux demandes fait par les démocraties occidentales pour une enquête et des réparations du gouvernement chinois ? Ne vous inquiétez pas, dit le Parti, qui veut que vous croyiez que c’est toute une conjuration créée par les suprémacistes blancs pour détruire « l’ascension inévitable de la Chine comme la nouvelle superpuissance » et pour couvrir leur échec à contrôler le virus.

Ce n’était certainement pas la première fois que les communistes ont agi ainsi pour maintenir leur contrôle sur ma nation malheureuse. Quand le PCC a lancé la deuxième guerre civile chinoise, il a menti en affirmant que la République de Chine (avec accent sur l’incompétence de son ennemi, le Parti nationaliste, qui contrôle le gouvernement) ne permet pas le procès démocratique et qu’elle n’a rien fait contre l’invasion japonaise pour qu’ils puissent établir leur légitimité. La vérité ? L’Armée nationale révolutionnaire (l’armée du gouvernement nationaliste) a fourni la plupart des efforts contre les japonais alors que les communistes sont demeurés au millieu de nulle part pour toute la guerre mondiale. En 1947, le gouvernement nationaliste a établi la première constitution démocratique chinoise. Grâce a cette constitution, le base de la démocratie chinoise reste encore vivant à Taïwan. Cette histoire reste encore cachée de la population chinoise continentale. 

Après l’établissement de la République « populaire », l’amnésie commence ses efforts à pleine force. Les famines des années 60, qui sont causées par les actions collectivistes et agressives du gouvernement communiste et qui a tué entre 15 à 30 millions (selon quelques sources, 45 millions) de chinois, sont attribuées par le PCC aux catastrophes naturelles. La révolution culturelle, qui sert à remplacer toute notion de la civilité par le fanatisme maoïste, qui a tué un autre 20 millions de chinois. Mao, l’initiateur de cette décennie de désastre, ne tient que peu ou pas de responsabilité, selon le Parti. Les manifestations de Tiananmen en 1989 ? Ils n’existent jamais. Cette amnésie est, alors, établi comme une culture et renforcée par l’intimidation, l’éducation des jeunes et, aujourd’hui, par le Grand Firewall. Tout peut être oublié et tout qui doit être oublié sera oublié.

À part la Corée Kim, la RPC est la plus proche d’être la dystopie dont Orwell nous a averti. Ce n’est pas la faute de la population chinoise si elle croît le Parti, mais du Parti lui-même. C’est pourquoi le régime communiste survit à l’heure actuelle. Si cette amnésie n’est pas gérée, tout le monde, spécialement la Chine, va souffrir des tragédies sans cesse ni souvenirs.

我多災多難的民族啊!

(Ô, ma nation rongée par désastre !)

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