Le ministère de l’immigration du Québec a donné plusieurs millions aux postes de police chinois

Traduit de l’anglais. Article de Noé Chartier publié le 13 mars 2023 sur le site du journal Epoch Times.

Des organismes de la région de Montréal faisant l’objet d’une enquête policière en tant que présumés commissariats chinois ont vu leur financement gouvernemental coupé à la suite d’une vérification, a indiqué le ministère de l’Immigration du Québec.

Le ministère a entrepris des travaux de vérification en 2020-21 auprès du Centre Sino-Québec de la Rive-Sud (CSQRS) à Brossard et du Service à la famille chinoise du Grand Montréal (SFCGM). Ces deux organisations fournissent des services aux immigrants chinois.

La GRC a annoncé la semaine dernière qu’elle enquêtait sur ces entités dans le cadre d’une enquête sur l’ingérence étrangère.

« Compte tenu des questions soulevées à la suite de l’audit, le ministère a décidé de mettre fin à son partenariat avec les organisations », a déclaré la porte-parole Arianne Méthot à l’Epoch Times.

[…]

Mme Méthot a déclaré qu’elle ne commenterait pas les allégations selon lesquelles les entités hébergent des postes de police chinois, mais que le ministère est disposé à collaborer avec les autorités et qu’il partagera toutes les informations pertinentes.

Les deux organisations sont gérées par Xixi Li, conseillère municipale de Brossard.

Selon les registres officiels en ligne, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration a versé 1 948 221 $ à Sino-Québec de 2012 à 2020 dans le cadre de ses programmes d’intégration PRInt et PASI.

Le ministère a également versé 4 989 694 $ à la SFCGM au cours de la même période et dans le cadre des mêmes programmes.

Les données fournies par le ministère montrent que le gouvernement continue de financer les cours de langue des organismes pour les immigrants. Depuis 2018, Sino-Québec a reçu 243 831 $ et la SFCGM 522 451 $ pour ce programme.

Les sites web des deux entités faisant l’objet d’une enquête de la GRC mentionnent un certain nombre de partenaires au niveau gouvernemental, dont le ministère de la Santé du Québec.

Un porte-parole du ministère a fourni à l’Epoch Times les montants versés aux organisations au cours des quatre dernières années.

Sino-Québec a reçu 622 237 $ et la SFCGM 599 748 $.

Au niveau fédéral, Emploi et Développement social Canada figure également sur la liste des partenaires des deux organisations.

Un porte-parole a déclaré que le ministère travaillait sur une demande visant à fournir des détails sur les montants spécifiques du financement.

Le 13 mars, la GRC a indiqué qu’elle avait reçu jusqu’à présent 15 informations sérieuses concernant les deux postes de police présumés chinois.

« Nous menons des actions policières visant à détecter et à interrompre ces activités criminelles soutenues par des États étrangers, qui peuvent menacer la sécurité des personnes vivant au Canada », a déclaré la GRC la semaine dernière.

La GRC affirme avoir perturbé les activités d’autres postes de police chinois en Ontario et en Colombie-Britannique en y affectant des agents en uniforme.

Entre-temps, au niveau de la ville où Xixi Li est conseillère municipale, la mairese de Brossard, Doreen Assaad, a demandé à Li de se retirer pendant l’enquête, compte tenu des informations dont disposent les représentants élus.

Elle a également indiqué qu’elle avait déposé une plainte contre Mme. Li auprès du directeur général des élections de la province concernant les élections municipales de 2021.

Ni Mme. Assaad ni Mme. Li n’ont répondu aux demandes de commentaires.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a écrit au directeur général des élections le 10 mars pour demander une enquête sur M. Li.

Le 13 mars, il a également écrit à la Commission des affaires municipales de la province pour lui demander de décider si Mme. Li devait se retirer pendant l’enquête.

La lettre de M. Duhaime se fonde sur des allégations contre Mme Li, rapportées d’abord par le Journal de Montréal, selon lesquelles elle aurait utilisé ses organisations pour dire aux électeurs pour qui voter tout en utilisant le logo d’Élections Québec. L’Epoch Times a vu des copies d’affichages sur la plateforme de médias sociaux chinoise WeChat sur lesquels les allégations sont basées.

L’Epoch Times a contacté l’organisme électoral provincial pour obtenir des commentaires, mais n’a pas reçu de réponse avant l’heure de publication.

Pour lire l’article dans sa forme originale

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