On le sait depuis 2011, les pays du BRICS, formé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, constituent un poids considérable dans l’équilibre mondial. Avec un PIB nominal de plus de 14 000 milliards de dollars, c’est-à-dire presqu’autant que les 28 pays membres de l’Union européenne ou des États-Unis, ce gigantesque partenariat économique fait contrepoids au G8 et aux nations du ‘’Monde libre’’.
Ce faisant, le Nigéria, avec une population de plus de 200 millions d’habitants, souhaite aussi à adhérer à ce groupe pour ajouter une charge supplémentaire de 510 milliards dollars.
Or récemment, l’Arabie Saoudite s’est elle-aussi rapprochée de Moscou et veut également prêter concours, avec ses 710 milliards de produit intérieur brut, à cette association. On annonce ainsi début 2023 l’adhésion des Saoudiens rajoutant un deuxième ‘’s’’ à cette coalition politique et économique.
Il est fort probable que cela signe l’échec de Biden à forcer ce pays pétromonarchique à augmenter sa production du pétrole sur un fond de guerre en Ukraine.
L’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses autres partenaires) a en effet diminué sa production pétrolière de 2 millions de baril de pétrole par jour jusqu’en novembre. Donc Ryad a décidé de s’enligner sur Moscou contrairement aux vœux pieux du président américain.
Cette réduction aura fort probablement fait doper les cours au moment où les consommateurs occidentaux poussaient un soupir de soulagement en cette période inflationniste ; décision qui arrange bien sûr la Russie qui pourra de nouveau augmenter ses recettes en plein embargo otanien.
Lors de leur 14e sommet en juillet, les pays BRICS ont discuté des options de coopération économique liées à la création d’une nouvelle banque de développement, à la formation d’un accord de réserve contingente, d’un système de paiement interpays et d’une monnaie de réserve du panier BRICS.
Du point de vue du système financier mondial, la conséquence de ces actions serait l’affaiblissement progressif du dollar américain en tant que monnaie de réserve internationale.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a récemment déclaré que son pays présiderait le sommet des BRICS en 2023, ajoutant que lors du sommet, la question de l’élargissement du groupe serait examinée.
Le bloc est considéré comme ayant la croissance économique la plus rapide au monde, où les pays BRICS contribuent à environ 25% de la production mondiale totale et occupent environ 26% des terres du monde. Selon le groupe bancaire mondial Goldman Sachs, d’ici 2050, les économies des pays BRICS devraient concurrencer les économies des pays les plus riches du monde tant en production qu’en réserves. L’avenir dira!
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