Traduit de l’anglais. Article éditorial publié le 27 septembre 2024 sur le site du Toronto Sun.
Leah Gazan, députée néo-démocrate de Winnipeg, a déposé un projet de loi qui, s’il est adopté, modifierait le code pénal pour permettre d’inculper les personnes qui remettent en question la vérité sur les sévices subis dans les pensionnats.
Le projet de loi permettrait d’inculper les personnes qui encouragent la haine contre les peuples autochtones en tolérant, en justifiant ou en minimisant l’impact historique et durable des pensionnats.
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La liberté d’expression est la pierre angulaire de toute démocratie. Elle inclut le droit d’être offensif et de dire des choses qui peuvent être répugnantes. Une opinion peut être impopulaire ou même blessante. Cela ne signifie pas que nous devons bâillonner ceux qui expriment de telles opinions. Si vous n’êtes pas d’accord, vous avez le droit de réfuter cette opinion comme vous l’entendez.
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S’il est vrai que ce pays dispose également d’une loi interdisant spécifiquement le déni de l’Holocauste, il existe des preuves irréfutables que six millions de Juifs sont morts aux mains des nazis. La véracité de ces affirmations a été vérifiée par les tribunaux. Au cours des huit décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, des personnes telles que Deborah Lipstadt ont travaillé sans relâche pour réfuter les affirmations des négateurs de l’Holocauste et, ce faisant, ont documenté la vérité sur ce qui s’est passé.
Nous n’en sommes qu’au début de la découverte de ce qui s’est passé dans les pensionnats. Le moyen de faire taire ceux qui nient les abus commis dans les pensionnats est de fournir des preuves irréfutables, grâce à l’archéologie, à la documentation et à l’étude minutieuse des faits. C’est ainsi que nous saurons ce qui est nié.
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Pour lire l’article dans sa forme originahttps://torontosun.com/opinion/editorials/editorial-lets-not-criminalize-unpopular-opinionsle