Le PQ est-il homophobe ? La nouvelle campagne de salissage de Québec Solidaire

Une tempête dans un verre d’eau autour d’une motion-piège à l’Assemblée nationale. Québec solidaire (QS) a demandé aux partis de se positionner contre la montée de l’intolérance envers les LGBT et en faveur de davantage d’éducation à la sexualité dans les écoles.

Le Parti Québécois (PQ) s’est abstenu, jugeant la motion orientée et biaisée. Résultat ? Il est accusé d’homophobie.

Du grand n’importe quoi.


Un virage « conservateur » du PQ ? Une pure fabrication médiatique

Depuis quelques jours, les accusations fusent : le PQ aurait entamé un virage conservateur depuis l’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon (PSPP). Manon Massé, Guillaume Cliche-Rivard et le politburo montent au front pour dénoncer un soi-disant refus du PQ de condamner l’homophobie.

Mais faut-il rappeler que le Parti Québécois a toujours été progressiste sur ces questions ?

  • Déjà sous René Lévesque, l’homosexualité d’un député comme Claude Charron ne choquait personne.
  • Le PQ a été le premier à légaliser le mariage entre conjoints de même sexe au Québec.
  • Il a même eu le premier chef de parti ouvertement homosexuel en la personne d’André Boisclair.

Aujourd’hui, les Québécois sont passés à autre chose. L’homosexualité est normalisée, et ceux qui en font encore un combat sociétal sont généralement les militants qui refusent d’admettre cette victoire sociale.

Prenons Éric Duhaime : il est homosexuel, mais cela ne définit pas son engagement politique. Il l’a lui-même écrit dans son essai, La fin de l’homosexualité et le dernier gay.

S’il y a un rejet croissant des discours LGBTQ+ dans certains milieux, ce n’est certainement pas la faute du PQ ou des indépendantistes conservateurs.


Une motion-piège et des accusations malhonnêtes

L’étude du GRIS-Montréal sur la prétendue montée de l’homophobie chez les jeunes a été largement critiquée pour son approche militante et sa méthodologie douteuse. Elle n’aborde même pas le contexte socioculturel des jeunes interrogés, ce qui laisse de sérieuses questions en suspens.

Le PQ s’est abstenu, non pas parce qu’il refuse de condamner l’homophobie, mais parce qu’il questionne le contenu et les acteurs de cette « éducation » imposée aux écoles.

  • Qui rédige ces programmes ?
  • Sont-ils faits par des experts neutres ou par des militants radicaux ?

Il n’y a rien de neutre à enseigner aux enfants qu’ils ont un « sexe assigné à la naissance » ou qu’ils peuvent être « genderfluid », « queer » ou « non-binaires ». Aucun biologiste sérieux ne considère ces termes comme scientifiques.

Mais QS savait pertinemment que le PQ ne pourrait pas voter cette motion, et s’en sert donc comme prétexte pour une nouvelle campagne de salissage.


La stratégie opportuniste de QS : attaquer le PQ pour masquer sa propre chute

Pendant que QS joue les donneurs de leçons, les électeurs ne suivent plus.

  • Les projections électorales donnent entre 2 et 6 sièges aux solidaires.
  • Leur stratégie de « déradicalisation » pilotée par Gabriel Nadeau-Dubois ne fonctionne pas.
  • Leur base militante dogmatique refuse tout compromis et freine leur croissance.

Et la CAQ, pourquoi a-t-elle voté en faveur de la motion ?

Par manque d’intérêt pur et simple. La CAQ prétend combattre le wokisme, mais le fait entrer par la porte d’en arrière par désintérêt pour les questions de société.

Quant aux libéraux, ils partagent la vision de QS : ils voient la société comme un ensemble de communautés séparées, plutôt que comme un peuple uni.


Paul St-Pierre Plamondon a raison de tenir sa position

PSPP n’a aucune raison de céder aux pressions de QS. La majorité des Québécois sont préoccupés par le contenu enseigné à leurs enfants, sans être homophobes pour autant.

Laisser l’éducation des jeunes entre les mains de militants radicaux ? C’est non.

Accuser le PQ d’homophobie pour cela ? C’est malhonnête.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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