Depuis la débâcle historique du Parti québécois le 1er octobre 2018, tous les observateurs politiques prédisaient que le parti allait agoniser lentement et qui s’éteindrait dans quelques années. Mais, force est de constater que le parti fondé par René Lévesque est encore debout. La dynamique course à la chefferie, que le PQ va nous offrir, le prouve bien. En effet, jusqu’en juin, quatre candidats solides et de qualité vont s’affronter pour déterminer le successeur de Jean-François Lisée. Allons voir cela de plus prêt.
Sylvain Gaudreault : le candidat de l’establishment
Tout d’abord, il faut souligner le fait que Sylvain Gaudreault est le candidat de l’establishment. Ce dernier a une bonne expérience politique. Il a de l’expérience parlementaire et il a été ministre dans l’éphémère gouvernement Marois. Mais partout en Occident, on constate un rejet massif de la vieille classe politique. Les gens ordinaires estiment que celle-ci est déconnectée de leurs préoccupations. La majorité silencieuse veut des politiciens authentiques, proches de la population, avec du charisme et avec une certaine prestance. On peut appeler cela du populisme. Le gros handicap de l’ancien ministre est le fait qu’il représente cette élite politique urbaine et mondialiste qui se fout de la réalité des populations des banlieues et des régions. De plus, ce candidat est progressiste, mondialiste (contre le nationalisme identitaire) et est obsédé par la mouvance verte. Donc, nous croyons que les militants et sympathisants péquistes vont rejeter sa candidature pour toutes ses raisons.
Paul St-Pierre Plamondon
Ensuite, nous serons bref concernant ce candidat, car quelqu’un qui n’a pas été capable de se faire élire simple député n’aura pas les capacités nécessaires pour remporter une course au leadership. De plus, il a terminé quatrième lors de la dernière course. Nous estimons qu’il devra se rallier à un autre candidat assez rapidement faute d’appuis importants.
Frédéric Bastien : l’étapiste
Il faut reconnaître le courage et la détermination de M. Bastien dans sa bataille pour le maintien de la Loi 21. Ce dernier est un candidat très intéressant. Il est un nationaliste identitaire assumé et il ne provient pas de la vieille classe politique. Ce sont deux atouts pour lui et mais, il a deux handicaps majeurs. Premièrement, il n’a pas beaucoup de charisme et il n’est pas connu du grand public. Ensuite, c’est un étapiste. C’est-à-dire qu’il n’est pas un souverainiste pressé. Nous croyons que les militants péquistes vont optez pour un indépendantiste à la sauce Parizeau, car ils en ont marre de l’étapisme. Dans cette course. Il va en profiter pour se démarquer et se faire connaître.
Guy Nantel : le populiste
Guy Nantel est le candidat populiste de cette campagne au leadership. Il a toutes les qualités du populisme : du charisme, il est connu du grand public, il est près des gens et c’est un bon orateur. Nous pensons que M. Nantel va aller chercher l’appui des péquistes qui en ont marre des politiciens de carrière et ceux qui veulent faire l’indépendance le plus tôt possible. Nous estimons que cet humoriste est le favori dans cette course et il sera l’homme à battre.
En terminant, le Parti québécois est encore bien en vie et à nos yeux, Guy Nantel est celui qui sera en mesure de le relancer. Car, ce dernier représente ce que les Québécois recherchent, un bon orateur charismatique, populiste et un fier Québécois décomplexé. La course au leadership vient de commencer et N. Nantel est le meilleur candidat pour le PQ. Saura-t-il en mesure de bien performer (malgré son inexpérience) et triompher? Seul le temps nous le dira, mais le Parti québécois n’est pas à l’article de la mort, loin de là.
Simon Leduc, Bachelier en Sciences politiques à l’Université de Montréal
Jean-Claude Gobé, Député du PLQ de 1985 à 2003
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