Le président d’Eurasia Group admet que Mark Carney se soumettrait aux Américains le lendemain de l’élection.

Dans un récent article publié sur Juno News, la journaliste Candice Malcolm expose les liens troublants entre Mark Carney, l’Eurasia Group et des stratégies politiques qui remettraient en cause l’authenticité de son opposition à Donald Trump. Cet article présente et analyse les principaux points soulevés par Malcolm, qui s’appuie sur des sources et des faits concrets pour démontrer que la posture combative de Carney face aux politiques commerciales de Trump pourrait n’être qu’une illusion électorale.

L’élection fédérale de 2025 est en cours, et selon les sondages d’opinion, la principale préoccupation de nombreux électeurs canadiens tourne autour du Président américain Donald Trump et de ses menaces de tarifs douaniers. La question clé devient alors : quel dirigeant canadien est le mieux placé pour faire face à cette situation ?

Cependant, Candice Malcolm souligne que cette préoccupation est particulièrement marquée chez les Canadiens âgés de 60 ans et plus. D’après les données disponibles, près de 50 % des Canadiens de cette tranche d’âge considèrent que la gestion des relations avec Trump est la priorité numéro un. En revanche, les Canadiens plus jeunes continuent de voir le coût de la vie comme le principal enjeu électoral.

Ces électeurs plus âgés, qui voient en Donald Trump un facteur de déstabilisation économique pour le Canada, tendent à préférer les Libéraux de Mark Carney, le percevant comme l’homme de la situation pour affronter cette menace. Mais cette perception est-elle fondée ?

Une opposition de principe qui cache une soumission programmée

Mark Carney s’affiche comme un opposant déterminé face aux politiques de Trump, multipliant les déclarations affirmant sa volonté de protéger les intérêts du Canada. Sa campagne, avec son slogan « Elbow’s up » (Les coudes levés), cherche à donner l’image d’un leader prêt à se battre. Mais cette posture pourrait n’être qu’une illusion destinée à rassurer l’électorat.

Malcolm indique que dans un article publié le 26 mars 2025 sur G-Zero Media, Ian Bremmer, président et fondateur de l’Eurasia Group, analysait la stratégie des différents pays face aux politiques commerciales de Trump. Selon lui :

« Les dirigeants canadiens ont une incitation politique à afficher une opposition forte, car les menaces de Trump ont alimenté un sentiment nationaliste. Mais je m’attends à ce qu’Ottawa cède discrètement après le scrutin pour assurer des relations fonctionnelles avec les États-Unis. »

En d’autres termes, d’après un expert directement connecté aux cercles de pouvoir internationaux, les dirigeants canadiens feignent l’opposition pour mieux capituler une fois les élections passées. Candice Malcolm met en avant cette citation comme preuve d’un double discours au sein de la campagne de Mark Carney.

La proximité de Mark Carney et l’Eurasia Group

Pourquoi cette analyse d’Ian Bremmer est-elle particulièrement pertinente, selon Candice Malcolm ? Parce que l’Eurasia Group, que Bremmer dirige, est étroitement lié à Mark Carney et à son entourage.

Diane Fox Carney, l’épouse de Mark Carney, travaille directement sous la direction de Bremmer au sein de l’Eurasia Group. De plus, Gerald Butts, ancien conseiller principal de Justin Trudeau et stratégiste influent des Libéraux, occupe le poste de vice-président de cette organisation. Butts, après avoir été impliqué dans le scandale SNC-Lavalin, avait quitté son poste auprès de Trudeau avant de rejoindre l’Eurasia Group.

Selon le Globe and Mail, et comme le rappelle Candice Malcolm, Butts est aujourd’hui l’un des principaux conseillers de Mark Carney pour sa campagne. Une connexion qui alimente les soupçons d’une continuité entre les intérêts de l’Eurasia Group et la stratégie politique libérale.

Un jeu d’influence entre journalisme, politique et affaires

L’influence de l’Eurasia Group ne s’arrête pas là. Un autre personnage-clé de cette nébuleuse est Evan Solomon, ancien journaliste de la CBC devenu candidat pour le Parti libéral. Candice Malcolm rappelle que Solomon avait déjà été impliqué dans une controverse, ayant été licencié pour des transactions douteuses impliquant des ventes d’art à des personnalités influentes, dont… Mark Carney lui-même.

Après cet épisode, Solomon a trouvé refuge à l’Eurasia Group, où il siège au Comité de direction et dirige G-Zero Media, la publication où Ian Bremmer a rédigé l’article révélateur.

Une grossière mascarade?

Les faits mis en avant par Candice Malcolm sont troublants. Mark Carney, qui se présente comme un adversaire de Donald Trump, est en réalité entouré de figures-clés liées à une organisation dont le président affirme que le Canada finira par plier face aux exigences américaines.

Alors que de nombreux électeurs espèrent un leadership fort pour protéger les intérêts du pays, il est crucial de s’interroger : Mark Carney est-il vraiment prêt à défendre les Canadiens, ou assiste-t-on à une mise en scène politique destinée à rassurer les électeurs avant de céder une fois au pouvoir ?

Le jeu d’influence entre politique, affaires et journalisme, ainsi que les liens directs entre l’Eurasia Group et les stratèges libéraux, mérite une attention particulière. Comme le souligne Candice Malcolm, les Canadiens doivent exiger des réponses et ne pas se laisser aveugler par des slogans de campagne bien rodés.

Philippe Sauro-Cinq-Mars

Diplômé de science politique à l'Université Laval en 2017, Philippe Sauro Cinq-Mars a concentré ses recherches sur le post-modernisme, le populisme contemporain, la culture web et la géopolitique de l'énergie. Il est l'auteur du livre "Les imposteurs de la gauche québécoise", publié aux éditions Les Intouchables en 2018.

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