Mark Carney n’a pas encore été élu que déjà son programme annonce une ère sombre pour les Québécois. Présenté comme un sauveur par les médias et la haute finance torontoise, l’ancien banquier international, triple citoyen, ne représente en réalité rien d’autre que la continuité du fédéralisme centralisateur. Et ce sont encore les Québécois qui en paieront le prix.
Son programme? C’est celui de la dépossession tranquille. Carney promet d’augmenter encore davantage les seuils d’immigration sans adapter les infrastructures, les services publics, ni la francisation. Résultat? Davantage d’anglicisation de Montréal, plus de pression sur le logement, et un effacement progressif de la culture québécoise dans les centres urbains. À terme, le poids politique du Québec continuera de diminuer face au Canada anglais.
Mais ce n’est pas tout. Carney, comme Trudeau avant lui, veut renforcer les politiques d’équité, diversité et inclusion (EDI) à tous les niveaux du gouvernement. Sous prétexte de corriger les injustices historiques, on marginalise ceux qui construisent ici depuis des générations. On efface la spécificité québécoise au profit d’un multiculturalisme sans ancrage, où toutes les identités sont célébrées sauf celle du peuple fondateur.
Quant à l’économie, ne nous laissons pas berner. Carney n’a pas changé. Sa priorité reste la finance spéculative, pas l’économie réelle. Les grandes banques et Bay Street auront toujours priorité sur les régions, sur les PME québécoises, sur les agriculteurs, sur les travailleurs du quotidien. Sa récente conversion aux promesses sociales n’est que du marketing électoral. Quand vient le temps d’agir, Carney n’a qu’une allégeance : celle des multinationales.
Le respect du Québec dans tout ça? Évacué. Dans son programme, il n’y a aucune promesse sérieuse d’augmenter les transferts en santé sans conditions. Rien pour protéger la loi 21 sur la laïcité ou la loi 96 sur le français. Rien pour reconnaître le Québec comme nation distincte avec un vrai pouvoir d’agir. Tout est pensé pour renforcer Ottawa au détriment des provinces, et du Québec en particulier.
Carney, en bon technocrate, veut un Canada post-national où l’histoire, la culture, la langue deviennent des archaïsmes qu’il faut dépasser. Dans ce grand marché mondialisé qu’il appelle de ses vœux, il n’y a pas de place pour un petit peuple qui défend sa langue et ses traditions. Il n’y a que des consommateurs interchangeables, des flux de capitaux et de main-d’œuvre à gérer.
Voilà pourquoi le programme de Mark Carney est une nuisance pour les Québécois. Derrière le sourire poli et les discours vides, il y a la volonté claire de dissoudre ce que nous sommes. À nous de rester vigilants. À nous de refuser ce projet de dépossession. L’avenir du Québec ne se décidera pas à Bay Street.
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