Ce texte est une lettre ouverte d’André Forgues
C’est en subissant un de ces trop nombreux points de presse, que l’idée m’est venue d’essayer de définir ce qu’est un vrai leadeur aujourd’hui. Histoire de voir si on n’a pas été bernés depuis deux mois, et parce que plusieurs pensent qu’on s’est fait charrier et pas rien qu’un peu.
Déjà à partir de 2014, lors de la dernière éclosion Ebola, un clivage s’installait entre les politiciens et une certaine communauté scientifique, celle sur le terrain. Si certaines données se sont avérées, mais comme elles ne faisaient pas toujours l’affaire de certains politiciens, ceux-ci ont donc créé des scientifiques bureaucrates et politisés.
Une telle situation est devenue omniprésente. Allez-y de commentaires vaseux, d’informations vagues et non appuyées, ou encore affirmez qu’on s’appuie sur des « données scientifiques », et ajoutez-y un martelage médiatique horrifiant et incessant ; le vent de panique se met à souffler. Quelles positions un vrai leadeur doit-il adopter, en de telles circonstances ?
D’abord, qu’est-ce que le leadeurship ? Ce n’est pas l’apanage d’un individu, et pour le mériter, il se doit au peuple qu’il doit servir. Il ne doit pas s’élever au-dessus du peuple, mais amener celui-ci à son niveau. (1)
Un vrai leadeur s’assure de la compréhension de ses valeurs par le peuple. Le vrai leadeur communique aisément ses valeurs en créant une atmosphère de compréhension et de confiance. Le vrai leadeur est intègre. Il se conduit par l’exemple. Le vrai leadeur écoute ses gens sans juger leurs idées ; il demeure authentique dans son désir de comprendre leur état d’être. Le vrai leadeur ne fait pas passer ses messages par ses collègues. Un vrai leadeur s’entoure de gens compétents, fiables et il les écoute. (2)
Le vrai leadeur ne contrôle pas le peuple, il cherche à lui inspirer de bonnes actions. Le vrai leadeur définit un large cadre d’action et encourage le peuple à faire ses choix. Le vrai leadeur considère toute crise avec perspective. Jamais d’actions à courte vue ; et il considèrera le moyen terme et le long terme. Le vrai leadeur évaluera la suite des choses, au cas où une première action comporte un traitement pire que la crise. Et le vrai leadeur admettra ses fautes, cherchera les correctifs avec son équipe, et les appliquera. (2)
Lorsqu’on considère la gestion de crise qui nous a été imposée, depuis les deux derniers mois, et en tant que citoyen réfléchi et logique, on est en droit de se poser de sérieuses questions.
Toutes les informations, même scientifiques, étaient sujettes à caution dès le début de la crise. Après deux ou trois semaines, les données réelles s’accumulant, il apparaissait que la létalité ce virus était mitigée pour la population générale. La population à risque est devenue clairement identifiée. Mais ce « cheuf » n’a pas su la protéger en l’isolant.
Un vrai leadeur, considérant ces nouveaux faits, et sachant que perdurer dans la première action, soit celle du confinement, n’avait plus de sens, il aurait aussitôt entrepris de corriger le tir.
Des mesures d’isolation et de traitement des malades, et un système de contingentement visant à empêcher les déplacements inutiles des malades et du personnel traitant auraient été appliqués, et la société aurait pu reprendre son cours normal. Il n’y aurait à peu près pas eu de dommages collatéraux.
Donc pourquoi cet entêtement à vouloir continuer a imposé autant de restrictions à ces mesures de dé-confinement ? Actions en pièces détachées, mesures de distanciations difficilement ou carrément non vérifiables ou même applicables, règlementations ambigües et vagues, obligations multiples d’aménagements physiques couteux et temporaires, et surtout le maintien de cette épée de Damoclès… « Si vous n’êtes pas obéissants, on reviendra en arrière, et puis, appelez la police si vous pensez que… »
« Un prince se conduit de telle sorte que les citoyens lui vouent fidélité » (Nicolas Machiavel)
Le vrai leadeur laissera vivre la société, respectera le peuple et mettra ses énergies au service des correctifs, pas des moyens de contrôle.
Donc encore une fois je regarde ce « popa », débiter l’historique de ses lectures, démontrer son nouveau masque fabriqué localement, déballer quelques données supposées sur la « situation » actuelle, faire ses remerciements, et maintenant c’est la 2e vague… venant de l’OMS ??
Encore une fois on ne sait rien de son supposé « planning » de dé-confinement, aucun éclaircissement n’est donné sur le mode de libération des centres commerciaux, des terrains de camping, des pourvoiries, des hôtels, gites et restaurants, terrasses, locales et en région, et on se pose toujours la question de la climatisation dans les CHSLD’s, qu’il avait refusée en 2002, etc.
On pourrait poursuivre ainsi ad vitam aeternam… Et c’est la période des « questions » insipides et probablement arrangées évidemment…
On cherche le « vrai leadeur », une présence qui « dégage » à l’écran, mais tout ce que la caméra nous montre, c’est une tribune vide… de tout sens.
Note : En ce jeudi 28 mai, on nous apprend que nous avons 79 nouveaux décès au Québec, et au Canada (tout entier excepté le Québec) c’est 34 décès ..??
Y a-t-il un leadeur aux commandes ?
Références :
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La récente exclusion de Randy Boissonault du Conseil des ministres fédéraux a largement été relayée…
Traduit de l’anglais. Article de Adrian Ghobrial publié le 14 novembre 2024 sur le site…
Le ministre fédéral de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles était…
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