Le wokisme tire à sa fin dans les grandes entreprises; pour les universités, nous devrons attendre

Le wokisme n’est plus tellement un sujet d’actualité par les temps qui courent. On a l’impression d’avoir tout vu, qu’il y a toujours un autre scandale ridicule qui pointe le bout de son nez. Pourtant, nous devrions nous réjouir, car le wokisme dans les entreprises ne cesse de reculer. Avec l’exemple récent d’Harley-Davidson, John Deere, et bien d’autres, voilà que les multinationales semblent retrouver la raison. Voici ce qui s’est passé.

On se souvient qu’à la mort de Georges Floyd, les entreprises américaines et étrangères ont dû faire acte de soumission à la vague de colère qui secoua les États-Unis. La plupart ont changé leur logo un temps sur les réseaux sociaux, et des dizaines de millions de dollars ont été donnés à l’organisation Black Lives Matter. Pour quel résultat au final?

L’organisation Black Lives Matter n’a pas fait de projets de grande envergure pour sortir les Afro-Américains de la pauvreté ni pour leur mobilité sociale. Cependant, sa directrice s’en est mis plein les poches et s’est acheté plusieurs maisons à travers les États-Unis. La condition noire ne s’est pas améliorée depuis ce qui a tout l’air d’un feu de paille. Mais bon, si les entreprises ont adhéré au mouvement, ce n’est pas tant par convictions, que par peur d’être prit pour cibles dans des campagnes de boycott.

Maintenant, cela fait quatre longues années depuis la mort de cet homme afro-américain. Le wokisme, qui a profité de ce triste fait divers, a dû reculer depuis lors. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à éliminer leur département EDI (Équité, Diversité, Inclusion), car elles voient bien que cela nuit davantage au bon roulement des affaires.

Nous parlons ici d’entreprises qui normalement ne s’adressent pas à une clientèle woke comme John Deere ou Harley-Davidson. Mais un autre cas intéressant, c’est celui de Toyota. L’entreprise japonaise dit qu’à partir de maintenant, elle ne financera plus les parades de la fierté. Ces parades, qui ont lieu dans de nombreuses villes du monde, sont passées d’un acte militant à une pure opération commerciale financée par le grand capital.

Les entreprises japonaises sont reconnues pour leur conservatisme. Elles ne s’intéressent pas spécialement à la politique, et encore moins aux questions de genre ou de diversité. Par exemple, Nintendo, lorsque des militants wokes ont demandé que l’on ne puisse mettre une coupe afro sur un personnage blanc dans le jeu Animal Crossing, la firme japonaise a affirmé que les joueurs pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient.

Cela démontre une fois de plus le décalage entre l’Amérique du Nord, et le reste du monde. Lorsque le « mois des fiertés » en juin se met en marche, les entreprises mettent le drapeau arc-en-ciel sur leurs réseaux sociaux, mais seulement sur les pages nord-américaines et européennes. Que se passe-t-il sur les pages du Moyen-Orient? Aucun drapeau arc-en-ciel n’est ajouté sur les pages qui s’adressent aux habitants des pays arabes ou africains.

Cependant, le wokisme a encore de beaux jours devant lui dans le milieu culturel et universitaire. Lorsque des fonctionnaires entrent en poste, il est quasiment impossible de les renvoyer. Parlez-en à tous les gouvernements depuis René Lévesque dans les années 80. Depuis son mandat, la taille de la fonction publique n’a fait qu’augmenter. Malgré toutes les tentatives des gouvernements libéraux, péquistes et caquistes de « faire le ménage », cela relève d’une mission impossible.

Donc, il est prévisible qu’à l’avenir, le wokisme disparaisse du monde de l’entreprise, mais qu’il demeure influent dans la fonction publique, la culture financée par l’État, de même que les Universités. Il est beaucoup plus facile pour une entreprise privée de « faire le ménage » qu’un gouvernement où tout le monde est syndiqué. Il faudra être patient, mais cela se produira un jour.