En octobre 2018, le Parti libéral du Québec a subi sa pire défaite électorale de sa longue histoire. Dominique Anglade est la nouvelle cheffe du vénérable PLQ. Autrefois, l’économie était le cheval de bataille de ce parti. Maintenant, qui est le PLQ? Quelle est sa vision de l’économie? Quelle est son orientation politique? Quel est son but principal? Cela semble être d’être plus progressiste que Québec solidaire. Sous la direction d’Anglade, le Parti libéral du Québec est devenu un parti de gauche comme QS, seule la question nationale différencie les deux formations politiques.
Pourtant, la catastrophique gestion de la crise sanitaire de la CAQ donnait au PLQ la chance en or de redevenir le champion de l’économie. Mais non, le PLQ a gardé le silence, il était invisible et il a laissé le gouvernement Legault saccager l’économie sans réagir. De plus, les libéraux s’opposent à des projets de développement économique comme GNL Québec.
Dire que le PLQ a jadis été un grand parti politique réformateur.
Sous Taschereau (1920-1936), le gouvernement libéral a mis en place la loi sur l’assistance publique et la Commission des liqueurs.
De 1939 à 1944, le gouvernement Godbout a dirigé le Québec. Sa plus grande réalisation est d’avoir accordé le droit de vote aux femmes en 1940.
De 1960 à 1966, le gouvernement de Jean Lesage a mis en place les premières réformes de la Révolution Tranquille : création d’Hydro-Québec, la mise en place du ministère de l’Éducation et de la Caisse de dépôts et de placements du Québec, etc.
En 1970, Robert Bourassa est devenu le plus jeune premier ministre de l’histoire du Québec. Sous sa direction, le gouvernement du Québec a poursuivi les réformes de la Révolution tranquille : création du système universel de soins de santé, la Loi 22 (le français devenait la langue officielle du Québec) et le développement hydroélectrique de la Baie-James.
De 2003 à 2012, le PLQ a réussi à se maintenir au pouvoir grâce au redoutable Jean Charest. Cependant, pendant ses trois mandats à la tête du Québec, le Premier ministre Charest n’a pas mis en place des mesures pour réformer le modèle québécois.
Sous Philippe Couillard (2014-2018), la gouvernance libérale fut dominée par la lutte aux déficits et le multiculturalisme à la sauce Trudeau. À mes yeux, c’est son manque de vision à long terme et son rejet du nationalisme québécois qui ont contribué à sa défaite.
Aujourd’hui, la crise de la COVID-19 a clairement démontré que notre modèle social-démocrate est en ruine. Nos systèmes de santé et l’Éducation sont sclérosés. Nos routes et écoles tombent en morceaux. Notre système de justice est lent et inefficace. Rien ne fonctionne au Québec. Alors, il faut réformer la société afin de rendre le Québec plus prospère et riche.
En terminant, le PLQ pourrait devenir l’agent de changement dont les Québécois rêvent tant. Ce dernier pourrait se placer au centre droit du spectre politique et finalement proposer une vraie réforme de notre système de santé afin de le rendre compétitif. Le PLQ aurait la chance de redevenir le parti de l’économie avec une vision claire. Cependant, sous Mme Anglade, le PLQ va demeurer un parti de gauche multiculturel qui sera condamné à la marginalité en dehors de l’ouest de Montréal. Robert Bourassa doit se retourner dans sa tombe en voyant ce que son ancien parti est devenu.
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