Traduit de l’anglais. Article éditorial publié le 17 août 2024 sur le site du National Post.
Les libéraux ont piloté le système d’immigration canadien pendant près d’une décennie, et ils n’ont fait qu’abuser du temps qu’ils ont passé dans le cockpit. Il s’avère qu’il est assez facile de réduire la machine à néant en seulement neuf ans.
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Au lieu de cela, les libéraux ont décidé d’appliquer une procédure opérationnelle standard qui jette aux oubliettes l’immigration responsable. Voici comment cela se passe. Augmenter les chiffres d’admission et détourner une grande partie du nouvel afflux en contournant notre système de points, autrefois très prisé. Ignorer les avertissements selon lesquels l’offre de logements pourrait en souffrir. Parler d’une mystérieuse pénurie de main-d’œuvre, alors que les jeunes et les nouveaux arrivants peinent à trouver un emploi.
Pour plus d’efficacité, dites au monde que l’entrée illégale pourrait bientôt être récompensée par un statut permanent, laissez les autoroutes de l’immigration ouvertes pendant des années et haussez les épaules lorsque des criminels et des terroristes trouvent le moyen d’entrer dans le pays. Veillez à supprimer les pouvoirs de révocation de la citoyenneté pendant que vous y êtes, et étendez l’éligibilité au passeport aux générations nées à l’étranger.
Pour finir en beauté, dépensez des millions de dollars en subventions salariales pour les nouveaux arrivants et en logements pour les migrants, alors que le nombre de sans-abri augmente, tout en continuant à accorder des remises de peine spécifiques aux nouveaux arrivants.
Et si les gens commencent à remarquer qu’il y a de plus en plus de monde et que le PIB par habitant ne cesse de baisser, ils n’ont qu’à se tourner vers l’avenir.
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Les économistes établissent aujourd’hui un lien entre ces taux de croissance démographique inégalés depuis 70 ans et le taux de chômage élevé des jeunes enregistré cet été. La Banque du Canada a tiré la sonnette d’alarme : la baisse du PIB par habitant reste d’actualité, tout comme la diminution des dépenses de consommation, la faible croissance de l’immobilier et le retard d’intégration des marchés du travail.
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C’est un sentiment que les libéraux ne semblent reconnaître qu’en paroles. Le Premier ministre Justin Trudeau a admis en avril que « qu’il s’agisse des travailleurs étrangers temporaires ou des étudiants étrangers en particulier », l’immigration temporaire a « augmenté à un rythme bien supérieur à ce que le Canada a été capable d’absorber ». Nous voulons faire baisser ces chiffres ».
Si seulement il n’avait pas laissé les chiffres grimper en flèche dès le départ. Le gouvernement a délibérément choisi de faciliter, selon les termes de l’économiste Mike Moffatt, qui s’exprime dans le Toronto Star, favorable aux libéraux, « sans doute la plus grande déréglementation du programme des travailleurs étrangers temporaires de l’histoire du Canada » en 2022, permettant ainsi aux entreprises d’avoir accès à une main-d’œuvre bon marché à des niveaux bien plus élevés qu’auparavant.
Pour atténuer le choc, les libéraux ont annoncé leur intention de réduire, à un moment indéterminé dans l’avenir, certains éléments du programme des travailleurs étrangers temporaires. L’effet global de cette mesure n’est pas clair, car cette semaine, le bureau de M. Miller a discrètement annoncé qu’une nouvelle voie d’accès à la résidence permanente pour les candidats sans éducation ou ayant un niveau d’éducation élevé était en cours de préparation.
« L’initiative soutiendrait la modernisation du système d’immigration économique en élargissant la sélection des résidents permanents à des candidats possédant un éventail plus diversifié de compétences et d’expériences », lit-on dans la défense pleine de mots à la mode.
L’histoire réelle probable ? Mikal Skuterud, professeur à l’université de Waterloo, prédit que cette mesure servira à absorber les travailleurs étrangers non qualifiés qui ont dépassé la durée de validité de leur visa.
L’idée de réduire le nombre d’étudiants étrangers, qui a quadruplé par rapport à 2014 pour atteindre plus d’un million en 2023, semble tout aussi trompeuse. Il est vrai que le ministre de l’immigration Marc Miller a instauré un « plafond » de visas en janvier, mais il était si élevé que le nombre maximum de nouveaux étudiants admis dans le pays en 2025 sera toujours supérieur de 70 % au nombre total d’étudiants étrangers en 2015.
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