Selon le Bureau d’enquête du Journal de Montréal, les deux organisations chinoises soupçonnées par la GRC d’être des points de services pour des agents de la Chine communiste se seraient ingérées dans les élections municipales de 2021 et les élections provinciales de 2022.
Dans un contexte de scandale sur la scène fédérale après de multiples révélations d’ingérences chinoises en faveur du gouvernement Trudeau, il semblerait donc que la politique québécoise serait aussi affectée. Pourtant, François Legault et Élections Canada affirmaient au début du mois que rien n’indiquait que ce soit le cas.
La semaine dernière, on découvrait que le Service à la famille chinoise du Grand Montréal et le Centre Sino-Québec de Brossard étaient soupçonnés d’être des « stations de police » pour le compte de la Chine communiste. Interrogée sur la question, la conseillère municipale de Brossard Xixi Li, qui agit au sein de ces organisations à titre de PDG, avait pourtant nié tout caractère politique à leurs activités.
Or, il semblerait que lors des élections municipales et provinciales de 2021 et de 2022, les deux organisations utilisaient leur compte WeChat commun (une application de messagerie chinoise) afin d’inciter les gens à voter pour certains candidats plutôt que d’autres.
Le Journal donne l’exemple de messages visant à inciter la communauté chinoise à voter pour le parti Coalition Brossard, dont Xixi Li fait partie. Le message en chinois simplifié allait comme suit : « Le jour du vote, vous avez deux bulletins, dont l’un pour voter pour le conseiller municipal. Prière de voter pour Xixi Li ; l’autre pour voter pour le maire, prière de voter Michel Gervais ».
Xixi Li a été élu, mais l’impact précis de ces campagnes politiques de la part des organisations chinoises sur les résultats demeure à déterminer.
De plus, des messages similaires auraient été découverts sur l’application lors des élections provinciales de 2022, où on y encourageait l’importante diaspora chinoise à trancher en faveur de la libérale Linda Caron contre le caquiste Samuel Gatien dans la circonscription de La Pinière à Brossard.
La pression monte partout au pays afin de faire la lumière sur l’entendue des ingérences chinoises dans la politique au Canada. Sur la scène fédérale, une Commission d’enquête publique et indépendante est réclamée. Si ces ingérences dans les paliers municipaux et provinciaux sont confirmées, il faudra probablement entamer le même exercice au Québec.
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