CHRONIQUE/L’ancien député de Québec solidaire, Amir Khadir, a lancé une attaque particulièrement chargée à l’encontre du chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, l’accusant de corruption. Une sortie qui, lorsque décortiquée, met en lumière son incroyable sens du deux poids deux mesures.
Alors que d’innombrables attentats terroristes perpétrés au nom de l’islamisme ont ensanglanté l’Occident au cours de la dernière décennie, les Québécois ont appris le slogan «pas d’amalgames». Lancée par les partisans les plus virulents du multiculturalisme suite à chaque attaque, la formule se voulait une accalmie dans une société troublée par la violence. Les élus et militants de Québec Solidaire se sont fait une priorité à chaque fois de la répéter.
L’ancien porte-parole n’applique visiblement pas cette finesse analytique à toutes les catégories de la population.
Observez bien la rhétorique d’Amir Khadir. En partant d’un événement, prouvé ou non, concernant une figure conservatrice, il en profite pour attaquer l’ensemble de la famille politique.
«Est-ce que ça me surprend de la part des conservateurs? Non plus, malheureusement. Le faible attachement de la droite conservatrice à un minimum d’honnêteté en politique comme en affaires est ancrée dans leur tradition politique»
Ainsi donc, Amir Khadir se permet à partir de quelques individus de parler «des conservateurs», de la droite et pousse même la note à affirmer que la corruption est intrinsèque aux conservateurs et à leurs militants.
Docteur Khadir injecte le virus de l’intolérance !
En décrivant les conservateurs comme un grand tout, sans nuance, motivés par la corruption et assoiffés de pouvoir, le médecin injecte le virus de l’intolérance dans sa base militante.
En plus d’appliquer un évident deux poids deux mesures au niveau de ses amalgames, Amir Khadir n’est pas non plus à une contradiction près quand vient le temps de parler de la corruption.
Il serait bon de rappeler que Québec Solidaire n’a jamais caché sa proximité idéologique et sa sympathie pour le régime d’Hugo Chavez au Venezuela. Le parti a d’ailleurs exprimé sa solidarité avec le peuple vénézuélien lors du décès du kamarade en chef en 2013.
Au moment de la révolte populaire en 2019, QS a également refusé d’appuyer une motion appelant à soutenir l’opposant Juan Gaido face à l’autocrate Nicolas Maduro.
Selon l’organisation Transparency International, le Venezuela est considéré comme l’un des pays les plus corrompus au monde.
Faut-il comprendre qu’il existe une corruption acceptable pour M. Khadir? Une corruption qui ne mérite pas d’en faire mention?
Avant de lancer la pierre aux militants conservateurs, les solidaires pourraient faire un examen de conscience de leurs rapports troubles avec des régimes corrompus. Il s’agirait ici d’une marque élémentaire de décence.
Est-ce que ça me surprend de la part des solidaires? Non, malheureusement. Le faible attachement de la gauche socialiste à un minimum de décence en politique comme en affaires est ancrée dans leur tradition politique.
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