L’administration du président Donald Trump a annoncé jeudi une mesure qui bouleverse profondément la politique d’accueil des réfugiés aux États-Unis : le pays n’en admettra plus que 7 500 pour l’année fiscale 2026, soit une chute spectaculaire par rapport au plafond de 125 000 fixé sous Joe Biden. Selon les informations obtenues par l’Associated Press, la majorité de ces réfugiés proviendront d’Afrique du Sud et seront d’origine blanche.
Aucune justification claire n’a été donnée pour cette décision. La note publiée dans le Federal Register indique simplement que cette réduction est « justifiée par des considérations humanitaires ou relève de l’intérêt national ». L’agence Associated Press, citant plusieurs sources gouvernementales, avait déjà révélé que la Maison-Blanche envisageait une telle mesure, centrée sur l’accueil de Sud-Africains blancs invoquant des motifs de persécution.
Cette orientation marque une rupture brutale avec la tradition américaine d’accueil des réfugiés, instaurée depuis la Seconde Guerre mondiale. Le pays, longtemps considéré comme un refuge pour les populations fuyant les guerres et la répression, semble désormais restreindre cette vocation à un profil bien particulier.
Bridget Brown et Bernard McGhee, de l’Associated Press, notent que cette annonce s’inscrit dans une politique plus large de redéfinition de l’immigration voulue par Donald Trump depuis son retour au pouvoir. Plusieurs observateurs y voient une instrumentalisation du système d’asile pour des motifs idéologiques, voire raciaux, sous couvert de « priorités nationales ».



