D’après un article de Mark Caputo publié sur Axios le 31 mai 2025
Dans un article publié par Axios, le journaliste Mark Caputo révèle que la décision soudaine du secrétaire d’État Marco Rubio de révoquer massivement les visas d’étudiants chinois aux États-Unis découle moins de préoccupations sécuritaires que d’une réponse stratégique à un geste jugé hostile de la Chine. En toile de fond : le contrôle exercé par Pékin sur les terres rares, cruciaux pour l’industrie technologique et militaire américaine.
Mercredi, Marco Rubio a annoncé que les États-Unis commenceraient à annuler les visas de ressortissants chinois, notamment ceux liés au Parti communiste chinois ou inscrits dans des domaines sensibles. Officiellement, l’objectif est de contrer l’espionnage. Mais selon les sources citées par Mark Caputo, c’est la frustration croissante face à l’attitude de Pékin dans les négociations commerciales — et en particulier son blocage des exportations de minéraux critiques — qui a précipité cette mesure.
La colère de Donald Trump aurait été déterminante. Sur Truth Social, il écrivait vendredi : « La Chine, peut-être sans surprise, A TOTALEMENT VIOLÉ SON ACCORD AVEC NOUS », ajoutant sarcastiquement : « Tant pis pour Monsieur GENTIL. »
Le contexte est tendu. Depuis le lancement de la guerre commerciale par Trump le 2 avril — surnommée « Journée de libération » — la Chine a instauré des restrictions sur sept minéraux stratégiques : samarium, gadolinium, terbium, dysprosium, lutécium, scandium et des composés liés à l’yttrium. Ces matériaux sont essentiels à la fabrication de composants de télécommunication, d’ordinateurs, de drones, de sous-marins, de jets F-35 et de bombes guidées JDAM.
Mark Caputo rappelle que sous le plan « Made in China 2025 », Pékin a obtenu une position dominante dans l’extraction et le traitement des terres rares. La Chine contrôle environ 70 % de l’exploitation minière et près de 90 % de leur transformation à l’échelle mondiale, selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie cités par Reuters.
Les dirigeants du Parti communiste chinois, dont Xi Jinping, envoient souvent leurs enfants dans les universités américaines. Pour Washington, viser ces étudiants est une manière d’exercer une pression symbolique sur les élites chinoises. Rubio, fervent critique de la Chine depuis longtemps, avait averti dès 2024, dans un rapport intitulé The World China Made, du risque de voir Pékin contrôler des chaînes d’approvisionnement critiques. Il dénonçait aussi les risques d’espionnage universitaire.
Dans une entrevue accordée à Fox News en juin 2024, Rubio déclarait : « Si vous êtes un espion chinois cherchant à entrer en Amérique, pas besoin de traverser la frontière. Il suffit de devenir étudiant diplômé dans l’une de nos universités. »
Dès sa prise de fonctions comme secrétaire d’État, Rubio a lancé plusieurs initiatives pour surveiller et annuler les visas étudiants soupçonnés d’activités hostiles. Caputo note que cette ligne dure est assumée par l’administration Trump, qui voit les étudiants chinois comme un levier dans la négociation globale. Un haut responsable confiait : « Il s’agit de sécurité nationale, de commerce, d’économie. Tout est une négociation. »
Mais la décision de Rubio a suscité de vives critiques. Le groupe Asian Americans Advancing Justice déplore une mesure basée sur la peur, la xénophobie et la discrimination. Selon eux, « la sécurité nationale est évidemment une priorité, mais recourir à l’intimidation raciale n’est jamais une réponse ».
La chronologie révélée par Mark Caputo est éloquente. Le 11 mai, un accord commercial provisoire avait été annoncé entre Washington et Pékin, entraînant une pause des hausses tarifaires. Le 12 mai, le négociateur américain Jamieson Greer confirmait que la Chine avait accepté de lever les restrictions sur les terres rares. Mais dès le 20 mai, CNN révélait que Pékin n’avait pas réellement assoupli ses contrôles, ce que des discussions privées entre diplomates avaient également confirmé. « La Chine triche. C’est ce qu’ils font », aurait dit Trump à ses collaborateurs.
Face à l’impasse, Rubio propose alors de cibler les visas. À 19 h mercredi, il officialise sa décision sur le réseau X. Presque simultanément, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick informe les entreprises américaines qu’elles doivent suspendre certaines exportations sensibles (logiciels, composants chimiques, outillage, équipements d’aviation, etc.).
Le lendemain, le secrétaire au Trésor Scott Bessent reconnaît que les négociations sont « quelque peu au point mort ». Trump, de son côté, réitère ses accusations envers la Chine.
Stephen Miller, chef de cabinet adjoint à la Maison-Blanche, relie clairement la décision sur les visas au conflit commercial en cours. Sur CNN, il affirme que la Chine utilise le programme étudiant pour « espionner les secrets industriels américains, nos universités, notre recherche de pointe, et même nos projets les plus sensibles et classifiés ».
Mark Caputo conclut que cette nouvelle politique vise à sécuriser la recherche américaine en ingénierie, science et médecine — tout en envoyant un signal clair aux dirigeants chinois : les représailles américaines ne s’arrêteront pas aux frontières économiques.
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