Les « has-been » qui adhèrent au wokisme sont-ils hypocrites ou sincères ? Ou veulent-ils simplement conserver leur place dans un milieu culturel de plus en plus hostile aux blancs de plus de 50 ans ?

Dans la vie, il y aura toujours des « has-been », qui tenteront de conserver leur pertinence face aux jeunes loups qui aimeraient bien prendre leur place. Souvent, ce sont des gens dans la cinquantaine, voire la soixantaine, qui espèrent demeurer dans le « coup » pour ne pas disparaître dans l’indifférence. Le cas de Marie-Louise Arsenault est intéressant, mais il y en a bien d’autres. Petite chronique caustique sur un mal de notre époque.

Récemment lors d’une émission à Radio-Canada, un « humoriste » s’est permis de se lancer dans une diatribe résolument hostile aux Québécois. Il a affirmé le plus sérieusement du monde « Moi, j’ai très peur des prochaines élections, parce que s’il veut se faire réélire, il va devoir faire quelque chose de tellement raciste que je pense qu’il va ramener l’esclavage, c’est possible, honnêtement, ça se peut… »

Qu’est-ce qu’un « humoriste » de la relève peut bien faire avec un tel torchon sur les ondes d’une radio publique financée par l’État canadien? Déjà, on peut se poser la question. Mais c’est la réaction de Marie-Louise Arsenault qui est la plus déplorable dans cette histoire. Au lieu de débattre avec son invité, elle préfère en rire. Toujours ça, en rire.

Cette dame est née à Chibougamau en 1968. Déjà, Chibougamau, c’est une ville de région relativement éloignée. Et elle aura bientôt 56 ans. Pourtant, à la voir aller, on dirait que c’est la papesse du Plateau Mont-Royal. Ce qui signifie qu’elle n’est probablement plus dans le coup depuis longtemps. Mais que de se voir contester par de jeunes loups qui aimerait bien prendre sa place, celle-ci fait du zèle.

Les hommes blancs de plus de 50 ans sont souvent la cible des critiques de la part des « woke », qui estiment qu’ils profitent du système. Qu’ils perpétuent des privilèges à leur avantage. Cela n’est pas toujours vrai. Mais de plus en plus, les femmes sont également contestées. Marie-Louise Arsenault fait partie d’une démographie qui se voit remettre en question son existence un peu plus chaque jour.

Déjà, c’est une femme de région. C’est également une « de souche ». Elle perd beaucoup de points. Mais elle a aussi plus de 50 ans. Elle doit le savoir mieux que n’importe qui. Donc, c’est quoi la solution? Essayer d’avoir plus « woke » que les jeunes loups de la génération Y qui aimeraient lui voler sa place. Ou au moins, d’avaler des couleuvres quand elle reçoit cette diversité conquérante sur son plateau.

Ne trouvez-vous pas ça pathétique? Cela fait penser à un autre cas d’école : l’humoriste Patrick Huard. Celui-ci a presque le même âge que Marie-Louise Arsenault. Et il faut dire qu’il a connu des années fastes avant de devenir lui aussi un « has-been ». Dans une entrevue absolument lunaire à La Presse, il affirme que les humoristes n’ont pas moins de liberté d’expression, mais que des gens se sont levés pour dire que ça les blessait, et que « c’était correct ».

De plus, monsieur affirme que le cinéma québécois ne serait pas assez « diversifié » au goût du jour. Des affirmations faciles, qu’on dirait prises dans un essai de Judith Lussier sur la liberté d’expression. Bref, les « vieux » se battent dans l’eau bénite pour continuer d’exister. Même si ceux-ci doivent absorber les codes du nouveau régime s’ils veulent avoir le droit d’exister à l’écran.

Mais en faisant ça, ils perdent en respectabilité, et aussi en dignité. Personne ne respecte les perdants. Ni les partisans d’une ligne conservatrice ni les « wokes », qui n’y verront qu’hypocrisie et bons sentiments qui ne sont pas suivis par des actions. Sur le fond, ils ont raison là-dessus. Pourquoi Marie-Louise Arsenault et Patrick Huard ne céderaient-ils pas leur place à des jeunes « issus de la diversité »? Bien non, il y a trop d’argent en jeu. Et puis, il faut bien qu’ils gagnent leur vie…

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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