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Les hommes blancs de souche progressistes âgés sont-ils naïfs ou bien veulent-ils préserver leur carrière?

Il y a quelque chose qui frappe dans le petit univers des progressistes au Québec. Certains diront des « wokes ». Les hommes blancs de plus de 50 ans semblent particulièrement représentés. Alors que la jeunesse est à peu près absente. Pourquoi? Ont-ils peur de ne plus être dans le « coup »? Ou sont-ils simplement déphasés par rapport à notre époque? Quelques réflexions comme ça, pour le plaisir.

On voit ces hommes sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les partis ou organisations progressistes. On pense entre autres à Québec Solidaire. Il faut dire que l’activisme de terrain ne fait plus recette en 2024. Les gens pensent que militer chez eux avec un clavier est aussi valide que de sortir dehors – et ce même s’il pleut – alors que non, se disputer sur Facebook n’a aucune valeur tangible.

Certains ont de beaux postes payés à Radio-Canada, ou dans les journaux comme La Presse ou Le Devoir pour ne pas les nommer. D’autres sont à la retraite. Ce qu’ils ont en commun, c’est ce sentiment qu’ils partagent de vouloir combattre les « nationaleux » et la « droite ». Qu’il faut continuer la « lutte » jusqu’à la victoire finale. Pour reprendre le jargon marxiste.

En réalité, est-ce que ce militantisme du clavier, ou dans d’obscurs comités de Québec Solidaire, est vraiment sincère, ou est-il animé par le sentiment terrifiant de se sentir dépassé par les événements? Personne ne veut être un has been. C’est le cas on le sent de certaines « vedettes » québécoises. Qui ne semblent pas vouloir renoncer à leur visibilité.

Même si cela implique de toujours vendre un peu plus son âme à chaque jour, et de se compromettre avec de jeunes loups qui estiment de toute façon que les « vieux blancs de souche », c’est dépassé. Il y en a tellement des hommes comme ça au Québec. De Louis Morrissette à Patrick Huard, la bien-pensance n’est jamais très loin.

Car la bien-pensance est comme une course. Il faut toujours courir. Car si on arrête un instant de toujours aller vers la gauche plus radicale, on devient plus à droite que le troupeau. Et c’est quelque chose qui ne peut être accepté par la clique. Appelez-la comme vous voulez, la clique demeure cette fraternité informelle des personnalités publiques qui méprisent tout le monde à part eux.

Il est de bon ton de dénoncer un soi-disant « racisme systémique » au Québec et de blâmer les politiciens qui affirment – à raison – que nous recevons vraiment trop d’immigrants. Qu’est-ce qu’ils ont à offrir? À part des analyses de comptoir venant d’idéologues qui se font passer pour des universitaires? Bah rien.

Nous finissons l’année bientôt, et il est probable que vous voyez plusieurs de ces individus au prochain Bye Bye. Où l’on rira comme d’habitude de la droite, de Trump, des nationalistes, des conservateurs et des « complotistes ». Pourtant, malgré leur apparente assurance, ils ont peur. Peur d’être relégués au second plan par des jeunes loups pas mal plus motivés qu’eux. Et qui ont envie d’en découdre.

Après, faut-il s’étonner du désamour du public face aux faiseurs d’opinions ou aux « vedettes » des grandes chaînes de télé? L’absence de courage n’a jamais payé. Personne ne respecte les tapis dans la vie. Pas plus que l’on ne respecte les hommes mous qui pensent demeurer dans le coup en dénonçant la « droite » qui prendrait le contrôle de tout. Tout simplement pathétique. On s’ennuie des « bonhommes » avec leur Corvette.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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