Le gouvernement libéral a versé 150 millions de dollars à SNC-Lavalin pour des hôpitaux mobiles de campagne dont personne n’a eu besoin, selon le témoignage du sous-ministre des Travaux publics lors d’une réunion du Comité des opérations gouvernementales de la Chambre des communes.
Selon le rapporteur de M. Blacklock, aucun des hôpitaux n’a jamais été utilisé puisqu’ils n’étaient pas nécessaires à l’Agence de la santé publique du Canada ou à l’une des provinces.
Le 9 avril 2020, le gouvernement libéral a attribué le contrat à SNC-Lavalin qui comprenait une avance de fonds de 26 173 758 $ afin que l’entreprise puisse se procurer cinq hôpitaux de campagne.
« Aucun n’a encore été déployé parce qu’ils n’ont pas encore été demandés par les provinces », a déclaré le sous-ministre des Travaux publics, Bill Matthews.
Pressé par les membres conservateurs du comité, M. Matthews n’a pas été en mesure de répondre à la question de savoir qui exactement avait demandé la construction des hôpitaux.
» Qui a pris la décision ? Nous avons entendu dire que le projet devait être confié à SNC-Lavalin parce qu’il était urgent. Aucune province n’en a fait la demande avant qu’il ne soit déterminé que c’était urgent et que cela soit commandé. Alors qui a pris la décision ? » a demandé le député conservateur Kelly McCauley.
« Je m’en rends compte, mais est-ce l’Agence de santé publique qui en a fait la demande ? Qui les a demandés ? » a répondu le député McCauley.
« C’est le ministère qui a d’abord identifié le besoin », a répondu M. Matthews sans entrer dans les détails.
Des notes de service internes montrent que le gouvernement libéral croyait qu’en raison de l’urgence de la pandémie, aucun appel d’offres public n’était nécessaire lorsque le contrat a été attribué pour la première fois.
« Le gouvernement fédéral devait agir de toute urgence pour faire face à une éventuelle augmentation de la demande sur notre système de soins de santé et afin de protéger la santé et la sécurité des Canadiens », écrit une note de service.
« Compte tenu de ce besoin émergent de capacité supplémentaire, les accords ont été mis en place rapidement. »
En 2019, un ancien cadre de SNC-Lavalin a été accusé et condamné pour corruption, fraude et blanchiment des produits de la criminalité au sujet des transactions passées de l’entreprise en Libye.
La même année, des rapports ont révélé que le premier ministre Justin Trudeau avait tenté de faire pression sur l’ancienne ministre libérale de la Justice Jody Wilson-Raybould pour qu’elle intervienne au nom de SNC-Lavalin dans le cadre d’une persécution criminelle. Finalement, le Bureau du commissaire à l’éthique a statué que Trudeau avait enfreint les lois sur l’éthique en tentant de s’ingérer dans le système judiciaire.
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