Les militants wokes n’ont aucune profondeur : ils ne font que suivre la mode du moment

Vous vous souvenez de Black Lives Matter, ou de Every Child Matter? Si ce n’est pas le cas, c’est normal, c’est que ces mouvements se suivent et se ressemblent. Présentement, c’est la Palestine qui mobilise les militants wokes, même si cela n’est fait pas le fait de connaissances approfondies. Petit tour d’horizon sur les modes qui passent depuis l’émergence de ce nouvel activisme.

Il y a de ça une éternité – quatre longues années, Georges Floyd est mort étouffé par un policier, pendant que quelqu’un filmait la scène. Cette vidéo qui fera le tour du monde sera suivie par des émeutes à travers les États-Unis, et de nombreuses manifestations, notamment au Québec. Le mouvement Black Lives Matter, qui existait déjà avant la mort de Georges Floyd, se verra propulsé sur le devant de la scène.

Nous connaissons la suite : les dirigeants du mouvement, très déconnectés de la réalité des classes populaires noires américaines, s’en mettront plein les poches, et plusieurs militants wokes auront eu l’air plus fous qu’autre chose. On se souvient de certaines tiktokeuses qui se grimaient en noir pour rendre hommage à Georges Floyd. Mais tout ça, c’est du passé.

On a trouvé une autre cause à défendre par après. Les autochtones. L’histoire du pensionnat de Kamloops en Colombie-Britannique, où selon certaines sources non confirmées, les restes de 215 enfants environ reposent sous terre. On se souvient de la suite : on a créé de toute pièce le mouvement du chandail orange. Les grands magasins comme Wal-Mart se sont mis à vendre le t-shirt orange, Tim Hortons à faire des beignes avec des confettis oranges.

Encore une fois, le marché à récupéré le mouvement woke. Ceux-ci ont manifesté un peu partout, alors que les histoires d’horreur qu’ils racontent n’ont encore aucune preuve. Pire : on veut maintenant criminaliser le « négationnisme », car dans notre époque de vérités alternatives, demander des preuves aux victimes serait une forme de « violence ».

Finalement, cette année, le chandail orange fut ressorti une fois de plus, mais seulement pour la forme, les gens étant passés à autre chose. Maintenant, le mouvement qui mobilise les activistes wokes, c’est la Palestine. Depuis plus d’un an maintenant, nous voyons des scènes surréalistes de « queers » manifestant pour la Palestine. Les Palestiniens eux-mêmes ne savent pas quoi en penser. Car en Palestine, comme dans plusieurs de pays arabes, l’homosexualité est condamnée par la peine de mort.

Bien sûr, ces manifestants mêlés ne sont pas pour autant une excuse face aux crimes de guerre commis par Israël en Palestine. Mais bien avant le 7 octobre, ces militants connaissaient-ils les « nouveaux historiens » israéliens? Comme Ilan Pappé, et Shlomo Sand. Ceux-ci écrivent depuis les années 2000 sur les circonstances véritables de la création de l’État d’Israël, et l’expulsion des Palestiniens par des milices terroristes israéliennes.

Connaissent-ils l’œuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich? Probablement pas, car leur activisme n’a aucune profondeur. Un peu à l’image de ces manifestations pour la « planète », mais où les militants du dimanche jettent leurs déchets par terre à la fin de la parade. Car oui, ce sont des parades. Certaines ont même des fanfares. Comme cela était courant dans le Québec d’avant la Révolution tranquille. Sauf que les parades des organisations catholiques ne prétendaient pas changer le monde.

Seul un mouvement semble persister dans le temps, et c’est celui du transactivisme. Celui-ci est particulièrement brutal et violent. On attaque des gens pour la seule raison qu’ils sont critiques sur l’idée qu’une femme biologique seulement est légitime pour parler de maternité par exemple. Les militants trans sont parmi les plus détestables, mais aussi les plus pugnaces. Ils sont seulement un petit groupe, mais ils réussissent quand même à faire beaucoup de dommages.

Cela dit, il est vrai qu’après la cause des noirs, des autochtones et des Palestiniens, il faudra bien trouver quelque chose lorsque les médias passeront à d’autres sujets. Les paris sont ouverts : l’environnement sera-t-il remis de l’avant par les activistes du dimanche, ou ce sera davantage une cause qui porte vers un groupe identifiable? Par exemple les Inuits, les handicapés ou les travailleurs temporaires? On prend les paris dès maintenant. Réponse : lorsqu’ils se lasseront des Palestiniens.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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