Ce que l’insécurité en France nous apprend sur notre avenir

Ces derniers jours, deux streameuses — la Sud-Coréenne Jinnytty et la Québécoise Cocotte — ont été victimes d’incivilités lors de leur séjour en France, et ce, alors qu’elles se filmaient en direct. Ces incidents en disent long sur un pays de plus en plus gangrené par la violence et l’impunité. Ils nous rappellent à quel point le Québec est une société encore pacifique, bien que cette tranquillité demeure fragile.

Il y a environ une semaine, Jinnytty diffusait un direct depuis la France lorsqu’un homme, visiblement d’origine maghrébine selon les images, lui a lancé : « Hey, Chinoise, qu’est-ce que tu fous là ? Casse-toi ! » avant de la frapper. Déstabilisée, elle a tout de même gardé son calme. Quelques jours plus tard, à Aix-en-Provence, elle a été victime d’une tentative de vol dans le panier de son vélo, toujours en direct.

Quant à Cocotte, elle a été importunée sur la terrasse d’une brasserie parisienne par un homme au discours incohérent et au comportement particulièrement insistant. Elle a tenté de se réfugier à l’intérieur, mais l’homme l’a suivie. Ces trois incidents, diffusés en direct et désormais vus dans le monde entier, illustrent tristement le niveau de dégradation de la sécurité en France.

Une dégradation morale, culturelle et sécuritaire. Les Français installés au Québec pourraient en témoigner longuement : en France, le danger est omniprésent dans les villes. On ne compte plus le nombre de faits divers. Des femmes agressées, des chiens torturés ou tués (parce que mal vus par les islamistes), des vols à la sauvette. Le problème de l’insécurité est si grave que beaucoup de Français choisissent de s’exiler vers des pays perçus comme plus sûrs : le Japon, le Québec, les Émirats arabes unis.

Cela met en lumière à quel point le Québec reste un endroit où il fait bon vivre. En France, de nombreux immeubles sont protégés par des portails et grilles difficilement franchissables. Au Québec, il n’est pas rare de voir des gens laisser les clés dans leur voiture ou de ne pas verrouiller leur porte en quittant la maison.

Ce contraste est frappant pour les Québécois et les Asiatiques — Chinois, Japonais, Coréens — habitués à des sociétés pacifiées. En France, même les Français mettent en garde les voyageurs contre les vols et agressions. Mais cette situation n’est pas immuable. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Si l’on ne régule pas l’immigration massive selon des critères de compatibilité culturelle, et si l’on continue à ne pas sanctionner fermement les délits — en particulier les récidives —, le Québec pourrait peu à peu ressembler à la France d’aujourd’hui. Celle-ci souffre d’une crise judiciaire profonde : une justice perçue comme inefficace, des juges trop cléments, des peines peu dissuasives.

Rappelons aussi qu’au Canada, sous Justin Trudeau, la loi prévoit désormais que l’origine ethnique d’un accusé soit prise en compte comme circonstance atténuante. Cela soulève une question fondamentale : voulons-nous réellement d’une société qui n’arrive plus à dissuader la criminalité ? Qui punit sévèrement certains pour des broutilles, mais excuse les récidivistes selon des critères idéologiques ?

Poser la question, c’est y répondre. La France n’est pas (encore) le Québec, et le Québec n’est pas la France. Mais les mêmes politiques produisent invariablement les mêmes conséquences. Reparlons-en dans quelques années, si rien ne change.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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