L’interdiction des armes à feu ne fonctionne pas, et le gouvernement est au courant

Traduit de l’anglais. Article de Gage Haubrich publié le 15 décembre 2024 sur le site du National Post.

Depuis le début, les experts ont dit au premier ministre que son interdiction et son rachat des armes à feu détourneraient les ressources de la lutte contre la criminalité au lieu de rendre le Canada plus sûr.

Au lieu de changer de cap, le gouvernement Trudeau a annoncé qu’il consacrait encore plus d’argent des contribuables à sa politique défaillante en matière d’armes à feu.

Et c’est un détournement coûteux.

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé que 324 modèles supplémentaires d’armes à feu étaient désormais interdits et ajoutés à la liste de rachat. Cela porte le nombre total de marques et de modèles interdits à près de 2 500.

Même si Ottawa n’a pas encore confisqué une seule arme à feu, les coûts ont déjà commencé à s’accumuler pour les contribuables. Depuis 2020, date à laquelle l’interdiction a été annoncée pour la première fois, le gouvernement a dépensé 67 millions de dollars pour le programme. D’ici la fin de l’année fiscale, le gouvernement est susceptible d’augmenter ce chiffre à environ 100 millions de dollars, selon des documents gouvernementaux.

Les coûts prévus de ce programme posent problème depuis le début. En 2019, le gouvernement a déclaré que le rachat coûterait 200 millions de dollars aux contribuables. Mais selon le directeur parlementaire du budget, le rachat des armes pourrait coûter jusqu’à 756 millions de dollars, sans compter les coûts administratifs. D’autres documents gouvernementaux montrent que le rachat est maintenant susceptible de coûter près de 2 milliards de dollars.

[…]

Pire encore que le coût, le simple fait que cette politique n’améliore pas la sécurité des Canadiens. M. Trudeau a interdit une liste initiale de 1 500 armes à feu en 2020, ce qui signifie qu’il est illégal de les acheter, de les vendre ou de les utiliser. Depuis, les crimes violents commis avec des armes à feu ont augmenté chaque année au Canada.

Les exemples internationaux confirment cette tendance. La Nouvelle-Zélande a procédé à une interdiction et à un rachat d’armes à feu similaires, mais plus étendus, en 2019. En 2023, la Nouvelle-Zélande comptait 1 216 infractions violentes commises avec des armes à feu. Cela représente 349 infractions de plus que l’année précédant le rachat.

Tout cela ne fait que confirmer ce que les experts disent depuis le début : cette mesure coûte beaucoup d’argent, mais ne rendra pas le Canada plus sûr.

Le syndicat qui représente la GRC affirme que le rachat « détourne du personnel, des ressources et des fonds extrêmement importants pour faire face à la menace plus immédiate et croissante de l’utilisation criminelle d’armes à feu illégales ».

[…]

« Les programmes de rachat sont largement inefficaces pour réduire la violence armée, en grande partie parce que les personnes qui participent à ces programmes ne sont pas susceptibles d’utiliser ces armes pour commettre des actes de violence », a déclaré Jooyoung Lee, professeur à l’université de Toronto.

[…]

Pour lire l’article dans sa forme originale

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