L’Ontario compte les victimes de suicide comme des victimes de la COVID-19

Si une personne ayant été testée positive à la COVID-19 se suicide, le ministère de la Santé de l’Ontario enregistrera la cause de son décès comme étant la COVID-19.

En date du dimanche 13 décembre, la Santé publique ontarienne a recensé 140 181 cas cumulés de COVID-19, et 3 949 décès.

« En raison de la manière dont les données sont enregistrées par les unités de santé dans les bases de données d’information sur la santé publique, le ministère n’est pas en mesure de séparer avec précision le nombre de personnes qui sont mortes directement à cause de la COVID de celles qui sont mortes avec une infection à la COVID », a déclaré Anna Miller, conseillère principale en communication du ministère de la Santé de l’Ontario, à True North dans un courriel.

« Un décès qui survient et est testé positif à la COVID-19 est compté comme un décès de la COVID-19 ».

Cette information confirme ce que le compte Twitter de la santé publique de Toronto a tweeté en juin 2020 : « Les personnes qui sont mortes avec la COVID-19, mais pas à cause de la COVID-19 sont incluses dans le décompte des cas de décès par la COVID-19 à Toronto. »

L’approche consistant à compter les décès non liés à la COVID comme des décès liés à la COVID est faite au nom de l’« inclusion ».

Selon M. Miller, « les cas de COVID-19 marqués comme mortels sont inclus dans les bases de données de rapports de santé publique, que la COVID-19 ait été ou non considérée comme une cause contributive ou sous-jacente de décès. Il s’agit d’une approche inclusive de la notification des décès liés à la COVID-19 afin de s’assurer que tous les décès liés à la maladie sont pris en compte ».

Certains chercheurs prédisent une augmentation du nombre de suicides au Canada en raison de l’instabilité économique, de l’isolement social et des pertes d’emplois provoqués par les mesures de confinement imposées par le gouvernement.

Le Service canadien de prévention du suicide, qui gère une ligne téléphonique d’urgence, affirme qu’entre 15 et 20 % des appels de crise reçus pendant la pandémie ont mentionné la COVID-19.

Cependant, les autorités sanitaires de l’Ontario et du Canada ne semblent pas avoir l’intention de séparer les décès causés par une infection à la COVID-19, les décès causés par les conséquences des mesures de confinement imposées par le gouvernement et les décès non liés à la COVID-19 pour lesquels la victime a été jugée positive.

Un texte de tnc.news.