Qui n’a pas constaté le monstrueux foutoir des CHSLD’s et autres RPA’s depuis les deux ou trois derniers mois ?
Cette triste situation est bien réelle depuis au moins 40 ans. Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis sont responsables de l’horreur actuelle. L’ex-première ministre, Pauline Marois l’a clairement exprimée, il n’y a pas si longtemps.
On peut comprendre le besoin d’avoir de telles « maisons des ainés » ; certaines personnes âgées sont bien incapables de prendre soin d’elles-mêmes. D’autres peuvent se débrouiller un tant soit peu, et d’autres en bonne forme générale, n’ont pas de famille ou aidants proches pour socialiser. Et certains biens nantis, assurent eux-mêmes leur qualité de vie et ne sont donc pas visés dans ce texte.
Il existe aussi une classe de citoyens qui sont grandement désireux d’habiter leur propre maison ou logement, même s’ils ont besoin de quelques soins. Et surtout ceux-ci veulent à tout prix éviter de se retrouver dans ce type de résidences, de type charnier, surtout lors d’épisodes de grippes saisonnières.
Le problème pour cette classe de citoyens est la mauvaise structure des services de soins à domicile. Si ces gens étaient bien servis en soins à domicile, ils éviteraient avec joie de plomber le système.
Voici quelques chiffres ; il ne s’agit pas d’une étude comptable, mais seulement de comparatifs plus ou moins hypothétiques.
Le cout au système aujourd’hui, pour un bénéficiaire en CHSLD est d’environ 90 000 $ par an. (1) (2) Ce bénéficiaire paiera en contribution maximum environ 2000 $ par mois, soit 24 000 $ par an. Donc les contribuables doivent assumer une facture annuelle d’environ 66 000 $.
Il en couterait, toujours aux contribuables, pour la construction d’une seule Maison des Ainés, environ 573 000 $ récemment annoncé, par chambre, selon les équipements, secteur, etc.
Donc c’est 57 000 000 $ pour un CHSLD de 100 chambres. 57 millions…, ou plus…
Et une fois les 100 chambres occupées, les contribuables devront quand même dépenser 66 000 $ dollars par an par bénéficiaire.
J’imagine mal que le maintien à domicile soit aussi onéreux. Imaginons qu’on subventionne un couple d’ainés désirant demeurer chez eux, d’un montant mensuel de 1 500 $ et ajoutez-y 1000 $ de soins par mois, il en couterait annuellement, aux contribuables, environ la moitié de 66 000 $. Pour un couple. Et encore moins pour une personne seule. Chez elle, en sécurité.
Et avec une économie de construction à la clé. Évidemment ces comparatifs laissent songeurs.
Voilà pourquoi il serait bien qu’un comité d’experts, non politisés, se penche sur ces hypothèses. À quand une vraie politique de « Maintien à Domicile » ?
Et ce avant que de telles dépenses fassent l’objet de promesses électorales.
Ce ne sera pas seulement qu’une question de couts, mais il y va grandement de la qualité de vie des ainés. Sans parler d’une importante réduction du risque en périodes grippales.
Qualité de vie ? .. et milieu de vie ? Hummm… Maisons des Ainés… « Maisons » déguisées… ?
L’expression anglaise pour maison, est tellement révélatrice : Home qui veut dire « foyer, milieu de vie » comparée à, « House : la brique, le toit. »
Les autorités ont souvent affirmé que tous les efforts sont mis pour assurer des milieux de vie et de la qualité de vie aux ainés dans les CHSLD. (sic)
Aux nombreuses lectures et nombreux reportages des derniers mois, le citoyen croyant que c’est le cas, arrive d’un long séjour sur Mars.
Ce système est définitivement beaucoup trop lourd, administrativement parlant. Hormis la rentabilité qui ne s’y retrouve pas, les facteurs de milieux de vie et leur qualité sont également très déficitaires, sinon absents la plupart du temps.
Le personnel fait tout ce qu’il peut à cet égard, mais est-il supporté vraiment ?
Pourquoi alors, ne pas sérieusement évaluer ce « Maintien à Domicile », ce « Home » ?
Autrefois les parents étaient gardés à la maison… pourquoi ne pas supporter ce principe ?
Plus logique, beaucoup moins couteux, et combien plus agréable pour ceux qui désireront s’en prévaloir. Et manifestement plus sécuritaire.
Références :
Consultez aussi ce Mémoire, publié par la FIQ en 2014, mais combien d’actualité aujourd’hui.
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