Quiconque a vécu le cauchemar des politiques destructrices en matière d’énergie verte sait reconnaître un charlatan quand il en voit un.
Le Premier ministre Justin Trudeau a ajouté plus à la dette fédérale cette année que tout autre Premier ministre dans l’histoire du Canada.
Et, si les amis et les proches de Trudeau dans les médias ont raison, il annoncera un nouvel emprunt de 50 à 100 milliards de dollars dans son prochain discours du Trône, le 23 septembre.
Cette prochaine série de dépenses inconsidérées, nous dit-on, sera vendue comme une sorte de Green New Deal.
La ministre des finances Chrystia Freeland a déclaré que le plan consiste à « décarboniser » l’économie, et M. Trudeau l’a présenté comme un « programme vert ambitieux ».
Mais avant que les Canadiens ne donnent un autre chèque en blanc au Premier ministre, nous devrions nous souvenir de nos propres expériences avec des projets d’énergie verte désastreux et des programmes d’énergie verte qui ont échoué. Même les Canadiens qui s’inquiètent du changement climatique et qui veulent donner la priorité à un environnement naturel propre ne doivent pas se laisser prendre aux promesses vides d’une soi-disant reprise verte.
Pour les habitants de l’Ontario, nous avons déjà vu ce film – et il ne se termine pas bien.
En 2009, le gouvernement libéral de l’Ontario a présenté la loi sur l’énergie verte de l’Ontario, une stratégie utopique qui était censée faire de l’Ontario un pionnier vert et un leader mondial du développement durable.
Au lieu de cela, il a conduit d’innombrables ménages ontariens à la faillite, a forcé les entreprises et les fabricants à fermer leurs portes ou à fuir la province, a envoyé un employé libéral malchanceux en prison et, pendant ce temps, des initiés bien informés ont bâti des fortunes personnelles grâce à des subventions aux entreprises vertes et à des accords spéciaux conclus en coulisses.
Dans le cadre de ce plan, le gouvernement ontarien a fermé les centrales au charbon de la province et a tenté de les remplacer par des sources d’énergie éolienne et solaire fortement subventionnées. Ces sources se sont révélées très peu fiables, ne répondant pas aux besoins énergétiques de la province.
L’Ontario s’est retrouvé dans une situation précaire, car il importait de l’énergie coûteuse aux heures de pointe et était obligé de vendre à perte l’énergie excédentaire produite la nuit.
Les prix de l’énergie ont grimpé de 110 % en Ontario, et le gouvernement a dû faire face à des difficultés et a finalement décidé de construire des centrales électriques au gaz pour combler la différence.
Mais les écologistes avaient passé des années à diaboliser les combustibles fossiles comme source d’électricité, et ces centrales à gaz sont donc devenues de plus en plus impopulaires. Lors des élections provinciales de 2012 en Ontario, le premier ministre libéral de l’époque, Dalton McGuinty, est revenu sur sa décision et a annoncé qu’il annulerait les centrales à gaz en cours de construction dans les circonscriptions libérales.
Cette décision partisane prise en plein milieu d’une élection – qui a aidé les libéraux à gagner cette élection – a laissé aux contribuables une facture de 2 milliards de dollars.
Il ne s’agit pas de 2 milliards de dollars pour construire les usines à gaz, mais de 2 milliards de dollars pour ne pas les construire – c’est-à-dire en coûts irrécupérables, contrats annulés et autres dettes.
Et ce n’est pas tout. Les libéraux de l’Ontario ont essayé de le dissimuler en trompant le public et en détruisant discrètement les preuves.
Le chef de cabinet de McGuinty, David Livingston, a finalement été reconnu coupable d’avoir détruit des documents publics et est allé en prison. Le juge qui présidait l’affaire a déclaré que la conduite du gouvernement libéral « était un affront et une attaque contre les institutions et les valeurs démocratiques ».
L’Ontario est loin d’être la seule juridiction à s’engager dans cette voie.
Les récentes pannes d’électricité en Californie ne sont que le dernier exemple en date de l’incapacité du solaire et de l’éolien à tenir leurs promesses idéologiques, et poussent l’une des juridictions les plus riches du monde dans la pauvreté énergétique.
Même la Colombie-Britannique – dont la taxe sur le carbone a été saluée comme le modèle de la taxe sur le carbone de Trudeau – s’est avérée être rien de moins qu’un embarras total.
Le ministère de l’environnement de la Colombie-Britannique a révélé cette semaine que les émissions de carbone dans la province ont augmenté de 10 % entre 2015 et 2018 ; pendant ce temps, leur taux de taxe sur le carbone a augmenté de 300 %, passant de 10 dollars par tonne à 40 dollars.
Trudeau peut prétendre être un visionnaire vendant un nouvel avenir vert, mais quiconque a vécu le cauchemar des politiques destructrices en matière d’énergie verte sait reconnaître un charlatan quand il en voit un.
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