Mes prévisions pour 2025 en politique canadienne et québécoise : la chute des régimes Trudeau et Legault

L’année 2025 sera mouvementée en politique canadienne et québécoise. Des élections générales auront lieu sur la scène fédérale. De plus, le PLQ va se choisir un nouveau leader et la CAQ pourra-t-elle freiner sa chute? Allons voir cela de plus près.

Politique fédérale

Le régime Trudeau va probablement tomber au printemps prochain et des élections seront finalement déclenchées.

Le Parti libéral du Canada va subir une raclée historique et réussira seulement à sauver quelques sièges dans l’ouest de Montréal et en zones urbaines à Toronto et Vancouver. Justin Trudeau va quitter la vie politique et il sera reconnu comme étant le pire premier ministre de l’histoire du pays. Le PLC va subir une longue et éprouvante traversée du désert.

Le Parti conservateur du Canada va obtenir une des plus grosses majorités parlementaires de tous les temps. Ce dernier va faire élire entre 215 et 230 députés. Justin Trudeau va laisser un champ de ruines à Pierre Poilievre. Celui-ci aura fort à faire pour remettre le Canada sur les rails.

Sous le leadership de Jagmeet Singh, le NPD est devenu une formation politique radicale sur les questions identitaires (le wokisme) et sur le plan économique (socialisme). Le NPD ne va pas bien performer lors du prochain scrutin. Le parti de gauche devra se choisir un leader modéré qui va pouvoir reconnecter avec les classes populaires. Un chef à la sauce Jack Layton permettra au NPD de se recentrer, et peut-être espérer former l’Opposition officielle dans quatre ans.

Le Bloc québécois va probablement former l’Opposition officielle à Ottawa après les prochaines élections. Sous le leadership d’Yves-François Blanchet, le Bloc sera en mesure de conserver la pole position au Québec. Ce sont les Baby boomers qui permettent au Bloc de dominer au Québec. Quand cette génération va disparaître, le Bloc risque de sombrer. Mais à court terme, les bloquistes sont bien en selle au Québec.

Politique québécoise

Depuis un an, la cote de popularité du gouvernement Legault est en chute libre. Les promesses brisées et la perte de ministres et députés sont les principales raisons du déclin de ce régime. En 2025, l’effondrement de la CAQ va se poursuivre et François Legault va quitter la vie politique. Le camp libéral et péquiste vont s’affronter dans le cadre d’une course à la chefferie. Geneviève Guilbeault et Simon Jolin-Barette vont combattre pour la couronne caquiste. La CAQ est le parti de François Legault et les deux vont sombrer ensemble. Aucun des deux prétendants au trône ne sera en mesure de freiner l’écroulement de ce régime.

Cette année, on va connaître l’identité du nouveau chef du Parti libéral du Québec. Depuis quelques années, le PLQ est une succursale du PLC. Alors, les membres du parti vont opter pour un ancien ministre libéral fédéral, Pablo Rodriguez. Avec lui comme leader, les libéraux pourront espérer reprendre du galon à Laval et à Gatineau. Cependant, le PLQ va demeurer une entité fantôme auprès de la majorité historique francophone.

Le PQ de PSPP trône en tête dans les intentions de vote. En 2025, le chef du PQ pourra encore  surfer sur l’impopularité de François Legault afin de maintenir ses appuis, Mais, tôt ou tard, il devra se positionner sur la question de l’indépendance. S’il décide de clairement promouvoir la souveraineté du Québec, il risque de perdre une partie de son électorat qui ne veut rien de son projet phare.

Le Parti conservateur du Québec doit continuer de se concentrer sur la grande région de Québec et en Beauce où se concentre sa base électorale. Éric Duhaime devrait se présenter dans le comté d’Arthabaska ou une partielle aura lieu en 2025. Il devra travailler fort pour obtenir un premier siège à l’Assemblée nationale avant les élections de 2026.

Le navire solidaire est en train de couler. Son radicalisme woke fait fuir beaucoup d’électeurs centristes. Ces derniers ne veulent rien savoir de l’extrémiste identitaire de QS. Le désolant épisode de M. Bouazzi prouve que ce parti est sectaire et il va redevenir un tiers parti dans un avenir rapproché. Gabriel Nadeau-Dubois va sûrement quitter Québec solidaire et se présenter à la mairie de Montréal sous la bannière de Projet Montréal.

Simon Leduc

Ancien éditeur en chef du Prince Arthur Herald et ex-blogueur au Huffington Post Québec. Chroniqueur pour le journal Contrepoids et blogueur.

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