D’après un article d’Allan Woods publié dans le Toronto Star le 4 juin 2025
Alors que les préparatifs pour le sommet du G7 battent leur plein en Alberta, une absence remarquée s’annonce : celle du Premier ministre indien, Narendra Modi. Bien qu’il ait participé à plusieurs reprises à ces réunions depuis 2018, il ne figure pas sur la liste des invités cette année, une décision qui suscite autant de spéculations diplomatiques que de commentaires politiques.
Allan Woods explique que l’absence de l’Inde à ce sommet, que le Canada accueille pour la première fois depuis sept ans, est perçue par plusieurs observateurs comme un affront calculé. D’autant plus que d’autres leaders non membres du G7 – comme la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le Premier ministre australien Anthony Albanese – ont tous été conviés à Kananaskis.
Pourtant, le premier ministre canadien Mark Carney, hôte du sommet, avait déclaré vouloir rebâtir les ponts avec l’Inde. Il qualifiait récemment la relation bilatérale de « incroyablement importante », en insistant sur la nécessité d’étendre les partenariats commerciaux canadiens au-delà des États-Unis. « Il existe des tensions dans cette relation que nous n’avons pas causées, mais un chemin s’ouvre pour les résoudre dans le respect mutuel », avait-il déclaré en campagne.
Selon Woods, la décision de ne pas inviter Modi ne contredit pas forcément ces propos, mais illustre plutôt l’ampleur des blessures non guéries entre Ottawa et New Delhi. La rupture remonte à des années, mais s’est aggravée lorsque Justin Trudeau avait accusé, en septembre 2023, le gouvernement indien d’être impliqué dans l’assassinat de Hardeep Singh Nijjar, un activiste sikh canadien tué en Colombie-Britannique.
Nijjar, accusé par l’Inde d’être un terroriste lié au groupe séparatiste Khalistan Tiger Force, militait pour la création d’un État sikh indépendant. Son meurtre avait déclenché une tempête diplomatique, exacerbée par l’expulsion de six diplomates indiens par Ottawa en octobre 2024, accusés d’avoir mené une « campagne ciblée contre des citoyens canadiens ».
Allan Woods souligne que le nom de Modi ne figurait pas sur la liste des invités malgré une timide reprise du dialogue entre les deux gouvernements. Anita Anand, ministre canadienne des Affaires mondiales, a récemment échangé par téléphone avec son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar, une conversation décrite par les deux parties comme « productive », axée sur la coopération économique et les priorités partagées.
Du côté indien, des médias comme The Times of India ont évoqué le risque de manifestations de militants sikhs comme une raison possible de l’absence de Modi, même en cas d’invitation de dernière minute. La Sikh Federation of Canada, pour sa part, avait explicitement exhorté Ottawa à ne pas inviter l’Inde tant que celle-ci ne coopère pas pleinement avec l’enquête sur le meurtre de Nijjar.
Cette exclusion semble également avoir des répercussions sur la scène politique indienne. Jairam Ramesh, porte-parole du Parti du Congrès, y voit « une nouvelle bourde diplomatique majeure » de la part du gouvernement Modi, incapable selon lui d’affirmer l’influence de l’Inde sur la scène mondiale.
Même Stephen Harper, ancien premier ministre conservateur, a récemment plaidé pour une réconciliation, appelant le Canada et l’Inde à « dépasser leurs différends récents ». Toutefois, Allan Woods note que Harper n’a pas fait mention de l’assassinat politique présumé à l’origine de la crise actuelle.
Malgré les échanges diplomatiques récents, Anita Anand reste prudente. Interrogée par The Globe and Mail sur un éventuel rétablissement des relations diplomatiques complètes, elle a répondu : « Nous avançons, mais un pas à la fois. »
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