Mononc’ Legault, vendeur de chars usagés émérite devant l’épreuve du réel

Dans une précédente chronique, j’écrivais en quoi nous pourrions comparer Denis Coderre à un vendeur de chars usagés. C’est un homme qui a toujours réussi à se faufiler malgré son manque de talent évident. Mais c’est sûrement à l’heure actuelle François Legault qui est directeur de la business douteuse de vendre du rêve qui se révèle un mensonge. Voici pourquoi François Legault est un politicien malhabile qui passera à l’histoire pour les illusions qu’il nous a vendue.

Un vendeur de chars usagés, au fond, c’est quoi? C’est très simple : c’est quelqu’un qui vend du rêve, des garanties que ça va fonctionner, même s’il sait parfaitement qu’il est en train de passer un sapin au consommateur. Ou dans le cas qui nous intéresse, au citoyen. François Legault est un peu comme ça. On a longtemps comparé Legault à un « mononc’ » sympathique qui donne de beaux cadeaux de Noël, mais qui demeure maladroit.

Mais c’est que les cadeaux, ils ont fait leur temps. Les enfants sont devenus grands. Ils n’ont pas besoin de nouveaux jouets. De toute façon, les politiciens qui prétendent faire des cadeaux à la population se financent à même vos taxes et vos impôts. Pas de quoi casser les pattes à un canard. C’est comme vous prendriez de l’argent dans le portefeuille de votre père pour lui acheter un cadeau pour sa fête. Disons que comme idée, on a déjà vu mieux.

Nous apprenions récemment que le projet Northvolt était en péril. Des milliards ont été promis par Québec, et des centaines de millions ont déjà été dépensés. L’entreprise suédoise n’a pas réussi à convaincre l’industrie de la qualité de ses batteries. Des contrats ont été annulés. Radio-Canada nous apprend également que des travailleurs sont morts dans des conditions mystérieuses suite à leur travail dans l’usine suédoise. Ont-ils été exposés à des produits toxiques? Nous ne le savons pas encore. Mais ce genre de scandale n’est rien pour redorer le blason d’une entreprise qui doit encore faire ses preuves.

« Mononc’ » Legault a créé toutes sortes de choses que personne n’a vraiment demandées : les maisons des aînés, les maternelles quatre ans, et maintenant ce projet d’usine controversé. Il dépense sans compter l’argent des contribuables pour des projets qui n’ont aucune garantie de retour sur l’investissement. Le capitalisme fonctionne en prenant des risques. Les fonds d’investissement financent des projets qui pourraient ne jamais fonctionner. Mais est-ce le rôle d’un gouvernement de faire des paris sur l’avenir de cette façon?

Si Legault jouait sa propre fortune, cela se discuterait. Mais nous parlons quand même du trésor public. De l’argent que tout le monde a mis dans le chapeau pour financer nos services publics. En cela, il a en commun avec les vendeurs de chars usagés de prendre des risques avec leurs clients. Jusqu’à présent, il s’en était bien sorti, mais c’est comme si depuis l’année dernière, il multipliait les gaffes. La pandémie a beau jeu, car elle a permis de justifier l’incompétence du gouvernement pendant quelques années.

Maintenant que nous ne vivons plus dans un contexte de propagation du virus, le gouvernement de la CAQ se retrouve à devoir jouer à visage découvert. On se souvient tous quand François Legault demandait aux Québécois de lui donner une écrasante majorité, afin qu’ils puissent faire des gains à Ottawa. Or, que s’est-il passé depuis? Il a eu sa majorité, mais il n’arrête pas de reculer sur ses positions devant Justin Trudeau, qui pourtant est également dans une situation de faiblesse.

En ce sens, il est comme ce vendeur qui tente de monter un système pyramidal. Peu importe combien de gens lui font confiance, il peut échouer et après repartir avec l’argent s’il ne se fait pas arrêter avant. Le Québec est depuis trop longtemps dirigé par des vendeurs de chars usagés, de balayeuses, de Tupperware. Vous voulez un chausson avec ça?

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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