Vendredi dernier, le GRIS (Groupe de Recherche et d’Intervention Sociale) a publié certains résultats d’une étude faisant état d’une montée drastique de l’homophobie depuis 2017. La chose a eu un effet bombe dans le débat public au Québec. Mais surtout, il est frappant de constater qu’alors que la majorité des gens a compris qu’il s’agissait là d’une conséquence claire de l’immigration massive et des politiques de diversité, équité et inclusion, souvent qualifiées de « woke », les intervenants du milieu et du GRIS déclaraient pour leur part le besoin de renforcer cette prévention qui, de toute évidence, a failli.
Les résultats
D’abord, notons que le GRIS n’a pas publié l’étude dans son intégralité, ne présentant que les résultats de certaines questions relatives au niveau de confort des jeunes vis-à-vis de l’homosexualité, nous ne savons donc pas encore quelle fut la méthodologie utilisée.
Néanmoins, certains des résultats sont devenus viraux sur les réseaux sociaux. Dans le Journal de Québec, on explique que : « près de 34% des jeunes seraient mal à l’aise d’apprendre que leur meilleure amie est lesbienne, une proportion qui grimpe plutôt à 40% pour un ami gai, soit le double comparativement aux réponses obtenues en 2017. La proportion de jeunes qui se disent très mal à l’aise avec l’homoparentalité est quant à elle passée de 10% à 24% au cours de la même période. »
D’autres questions concernaient les identités de genre, la non-binarité, etc. Mais c’est évidemment le fait que l’inconfort vis-à-vis de l’homosexualité mesuré dans cette étude a doublé depuis 2017 qui fait sonner une alarme.
Faillite des politiques DÉI
Cela fait dix ans qu’on voit des organismes lutter sur toutes les tribunes contre l’extrême-droite, le racisme et la masculinité toxique, et pourtant, pendant la même période, toutes ces choses ont nettement progressé. Il semble assez évident que leurs politiques de prévention ont été défaillantes, pour ne pas dire catastrophiques, et ont engendré l’effet complètement inverse. Les politiques de diversité, équité et inclusion (DÉI) sont contre-productives.
Car si les années 2000 et 2010 étaient caractérisées par le fait d’être « aveugles » à l’orientation sexuelle, à la couleur de peau ou au sexe, dans le sens d’en être indifférent, dans une vision universaliste où tous les humains sont jugés individuellement pour leurs mérites, nous sommes passés dans les années 2010 à une culture qui insiste sur les marqueurs de différence et exige qu’on les reconnaisse partout. Du simple principe d’ouverture aux différences, nous sommes passés à un régime de classification et gradation des discriminations où on force le groupe dominant à reconnaître ses « privilèges » et à chercher à se faire pardonner des fautes historiques.
De la sorte, ces politiques wokes, plutôt que de favoriser le vivre-ensemble, sont au contraire un poison social qui braquent les communautés les unes contre les autres. Et c’est ce qu’on observe, dix ans plus tard, dans les résultats de nombreuses études.
L’une d’entre elles en arrivait d’ailleurs à ces conclusions récemment, et remarquait que les politiques DÉI semblaient entraîner de la conflictualité et de la polarisation : « Les preuves présentées dans ces études révèlent que, tout en prétendant combattre les préjugés, certains récits de DEI anti-oppressifs peuvent engendrer un biais d’attribution hostile et accroître la suspicion raciale, les attitudes préjudiciables, le maintien de l’ordre autoritaire et le soutien à des comportements punitifs en l’absence de preuves d’une transgression méritant d’être punie ».
Les résultats de l’immigration de masse
Outre les politiques wokes, qui n’aident clairement pas au vivre-ensemble, il faudrait être enfoncé très profond dans le déni pour les sortir du contexte d’immigration massive des dernières années. Si les adultes le remarquent moins, les établissements scolaires sont bien au fait de l’immense augmentation de la proportion de jeunes issus de l’immigration dans nos écoles. On apprenait d’ailleurs dans les dernières années que certaines écoles de la région de Montréal étaient désormais majoritairement arabo-musulmanes.
Il est assez évident que ce qu’on a enseigné au Québec depuis des décennies ne tient plus lorsqu’on change aussi drastiquement sa démographie. Et nous savons bien que l’attitude des cultures arabo-musulmanes à l’égard de l’homosexualité est loin d’être cordiale… C’était déjà le cas, mais maintenant, en plus, le drapeau LGBTQ+ est associé au wokisme d’occidentaux « dégénérés »… Ces nouvelles populations sont donc doublement hostiles à ces tendances libérales.
De la sorte, les politiques sans-frontiéristes des dernières années sont un facteur clé dans le rythme soutenu de cette augmentation de l’homophobie au Québec.
Et pour le racisme?
Comme nous l’avons mentionné, cette augmentation des attitudes homophobes découlent fort probablement du martèlement ad nauseam des mantras wokes à des jeunes qui se laissent de moins en moins faire. Les politiques de DÉI ont pour effet de braquer les groupes les uns contre les autres, il y a donc lieu de penser qu’on aurait probablement des résultats semblables au sujet d’autres discriminations telles que le racisme.
En effet, tout comme le militantisme LGBTQ+ qui vilipende les hommes hétéros cisgenres, la théorie du racisme systémique utilise les mêmes procédés pour vilipender l’homme blanc.
Une étude de Gallup de 2019 semblait d’ailleurs montrer une tendance similaire. On y voyait que la méfiance interraciale n’avait cessé de diminuer jusqu’en 2013, où elle a subitement recommencé à monter. En effet, entre 2013 et 2019, le pourcentage d’adultes blancs considérant que les relations raciales étaient bonnes aux États-Unis est passé de 72% à 43% et de 66% à 33% pour les adultes noirs. Or, il est intéressant de noter que 2013 concorde avec l’arrivée de Black Lives Matter sur la scène publique et des cours de « critical race theory » (racisme systémique) dans les corpus scolaires américains.
Encore une fois, on voit que cette nouvelle pédagogie intersectionnelle, qui met l’accent sur les facteurs de division, est complètement contre-productive.
Enseignons l’universalisme
Il faut mettre un terme à ce relativisme moral et réunir à nouveau les citoyens sur le plan égal de l’universalisme et de la méritocratie. Il faut recommencer à considérer que l’indifférence et le fait d’être « aveugle » à l’orientation sexuelle, à la race et au sexe n’est pas une insulte, mais l’objectif d’une société libérée des marqueurs de division. Il faut cesser de considérer que la victimisation doit être soulignée partout et que les dominants devraient constamment s’excuser d’exister : ce sont là les marques d’une société malade et marquée par la rancœur.
Et aussi, il faut arrêter de s’imaginer avoir un contrôle sur quoi que ce soit lorsqu’on refuse de contrôler nos frontières.
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