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Nous vivons dans une bien drôle d’époque à l’ère de l’« austérité » pour les pauvres, et du « socialisme » pour les amis du pouvoir

Nous sommes en 2024 après Jésus Christ. Il s’en est passé des choses depuis! Surtout depuis la révolution industrielle anglaise, jusqu’à aujourd’hui, à l’ère digitale. Les choses vont tellement vite, qu’il est impossible de tout suivre ce qui se fait. Notre société devient de plus en plus absurde. Quelques réflexions sur ce que nous vivons, surtout depuis la pandémie.

2020 fut un déclencheur de quelque chose. La pandémie de Covid-19 a provoqué l’arrêt des chaînes d’approvisionnement dans le monde entier, de même que les déplacements locaux et internationaux. Mais aujourd’hui, qui s’en soucie réellement, à part quelques irréductibles? Bien sûr, il y a les conséquences de la pandémie, l’inflation notamment.

Mais les choses vont tellement vite avec les réseaux sociaux qu’il est impossible d’être ancré dans le présent. Nous sommes toujours projetés vers le futur. Un futur qui souvent ne tient pas ses promesses. Nous rêvions enfant de voitures volantes. Pourtant, ce qu’on nous offre aujourd’hui comme « futur », ce sont des voitures électriques peu fiables et coûteuses.

Un paradoxe quand on sait que l’argent des contribuables sert à financer ces voitures pour des gens déjà en moyen de les acheter. L’argent d’ailleurs, dont nous ne connaissons plus la valeur. Oscar Wilde disait que nous connaissons le prix des choses, mais la valeur de rien. De nos jours, cet adage pourrait s’appliquer à nos gouvernements.

Il y a moins de services que jamais, mais pourtant, le gouvernement n’a jamais fait de tels déficits dans l’histoire. Certains parlent même d’une nouvelle austérité. Mais il faut bien nommer les choses. L’austérité, si elle existe, s’applique aux services considérés comme coûteux, alors que le gouvernement dépense votre argent – des milliards – pour jouer au casino.

Ce casino, c’est Northvolt, mais aussi des projets de dirigeables, d’éoliennes, de programmes informatiques. Pourtant, ne dit-on pas que nous vivons dans un libre marché? Jamais le gouvernement n’est jamais aussi intervenu dans l’économie que maintenant. Nous pourrions dire qu’en réalité, le capitalisme sauvage s’applique aux classes populaires, aux malades dans les hôpitaux. Alors que le « socialisme » s’applique aux amis du pouvoir, aux lobbyistes et aux bureaucrates.

Si l’on trouve cette société absurde, car fonçant tout droit dans le mur, le gouvernement a trouvé la solution pour vous : l’aide médicale à mourir. Vous souffrez de problèmes depuis que vous êtes revenu de mission en Bosnie ou en Afghanistan? Le ministère des anciens Combattants ne voudra pas vous aider. Il vous proposera le suicide assisté. Car c’est ce que ce c’est. Il faut nommer les choses comme elles sont.

Notre époque est un mélange de spéculation en tout genre, de nihilisme, de changements technologiques drastiques. Il est peu probable que le gouvernement recule dans ses dépenses pharaoniques pour des éléphants blancs. Si vous souffrez de la diminution des services offerts dans notre État Providence troué de partout, celui-ci vous proposera l’aide médicale à mourir.

Quant à ceux qui réussissent à s’en sortir dans la vie, vous pourrez acheter une voiture électrique aux frais des contribuables. Pour vivre dans un condo de Griffintown entouré par la déchéance humaine. Celle des sans-abri qui contribuent à rendre nos villes si peu sûres. Quand ce n’est pas des gangs de rue qui tirent des gens au hasard dans le cadre d’une initiation. Beau projet en perspective.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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