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Nul besoin d’un retour par intérim de Stephen Harper, le futur du Parti conservateur appartient à Peter MacKay

Ce texte est en réaction à l’article « Comme Churchill, Harper doit revenir à la tête des conservateurs, demande un président de circonscription » publié hier sur Québecnouvelles.info.

Je connais bien Richard Hofer, le président de l’Association conservatrice de Pontiac, qui a signé ce courriel, car j’étais justement le candidat conservateur de cette circonscription à la dernière élection et il est possible que je le sois de nouveau à celle à venir, dans Pontiac ou ailleurs.

J’étais du groupe de personnes respectées qui a reçu le courriel initial de Richard lorsque ce dernier a décidé de « faire flotter un ballon d’essai ». J’ai pris temps de lui répondre en lui offrant mes réflexions. Je respecte les idées de Richard, mais je n’y adhère pas une seule seconde. Demander à Stephen Harper de revenir à titre de chef intérimaire pour quelques semaines serait, de mon point de vue, une véritable insulte. D’un côté pour Andrew Scheer. D’un autre côté pour Stephen Harper lui-même. Si nous devions lui demander de revenir, cela devrait être pour reprendre son siège de chef du Parti conservateur du Canada afin de mener les troupes à la prochaine élection. Cela étant dit, cette démarche aurait dû être faite avant le déclenchement de la présente course au leadership du parti.

« Comme Conrad Black le faisait remarquer dans sa chronique du 22 mai 2020 dans le National Post, la course au leadership du Parti conservateur du Canada se veut ennuyante et le vote par la poste n’a rien pour stimuler les débats, les idées et mobiliser les sympathisants ainsi que le grand public à la cause »

Comme Conrad Black le faisait remarquer dans sa chronique du 22 mai 2020 dans le National Post, la course au leadership du Parti conservateur du Canada se veut ennuyante et le vote par la poste n’a rien pour stimuler les débats, les idées et mobiliser les sympathisants ainsi que le grand public à la cause. Toutefois, cette course est un passage obligé. Un exercice démocratique que tout parti politique fédéral digne de ce nom doit faire.

Personnellement, je suis d’avis que cela fut nécessaire de suspendre la course au leadership lorsque nous étions en plein cœur de la pandémie et que d’innocentes victimes perdaient la vie par centaines. Tous les efforts devaient être dirigés dans le combat contre le virus et vers la protection de la population. Ce n’était pas le temps de faire de la politique partisane !

Aujourd’hui, à la fin mai, le pire semble heureusement dernièrement nous, et il est temps de conclure cette course au leadership. La date du 21 août 2020 pour envoyer les bulletins de vote est de mon point de vue trop loin dans le temps. Qui va réellement remplir à un bulletin de vote en plein mois de juillet ou août après plusieurs semaines de confinement ? Pas grand monde ! Nous voudrons tous profiter des quelques semaines de beau temps. Le vote aurait dû se finaliser à la fin du mois de juin donc avant le début des vacances estivales. Conséquemment, au retour à la fin août, le nouveau chef aurait pu être bien en selle pour amorcer les travaux les plus importants du parti depuis sa fondation en 2003.

« La fin de l’automne 2020 ou bien encore la fin de l’hiver 2021 sont les fenêtres d’opportunité pour Justin Trudeau d’aller en élection générale dans l’espérance d’obtenir un mandat majoritaire. »

Personne ne peut prédire l’avenir, mais j’ai la mauvaise impression que Justin Trudeau et le Parti libéral du Canada tenteront de profiter de leurs nouveaux élans de popularité engendrés par la distribution massive d’argent public pour faire face à la COVID-19. Ils devront faire vite pour bénéficier de cet amour du peuple, car le retour du balancier se fera sentir certainement en 2021-2022. Il faudra tôt ou tard rembourser les dépenses engendrées par la COVID-19 et qui dit remboursement, dit automatiquement coupures et augmentation de taxes et d’impôts. Personne ne se plaint avec le ventre bien rempli, mais cela est une autre chose en période de difficultés économiques.

La fin de l’automne 2020 ou bien encore la fin de l’hiver 2021 sont les fenêtres d’opportunité pour Justin Trudeau d’aller en élection générale dans l’espérance d’obtenir un mandat majoritaire. Si Trudeau ne saisit l’une de ces fenêtres, il naviguera en eau inconnue et il ne pourra plus surfer sur les gains de popularité obtenus pendant la crise sanitaire.

Voilà pourquoi, il est impératif pour le Parti conservateur du Canada d’avoir un chef le plus rapidement possible afin de mobiliser les troupes pour la bataille électorale, pour proposer une offre politique adaptée aux enjeux économiques post-COVID-19 à venir et pour espérer vaincre Justin Trudeau et le Parti libéral du Canada.

Stephen Harper n’est pas de ce combat. Que ferait-il comme chef intérimaire ? Pourquoi rouvrir le processus de nomination ? Il y a des candidats en lice qui ont fait tout le travail nécessaire pour s’y retrouver. Que représente la date du 15 octobre 2020 ? Pourquoi pas le 30 octobre ou le 13 novembre 2020 ?

« Peter [Mackay] sera en mesure d’unifier tous les conservateurs du Canada en proposant une plateforme actuelle et adaptée aux enjeux nationaux et locaux. »

Depuis plusieurs mois, j’ai choisi mon camp. Pour moi, il ne fait absolument aucun doute que Peter MacKay est la personne que le Parti conservateur du Canada a besoin pour faire face aux temps difficiles qui sont à venir. Peter est non seulement le cofondateur du parti, mais il est un véritable leader, il est expérimenté et il possède une solide équipe pour affronter les défis à venir. Peter sera en mesure d’unifier tous les conservateurs du Canada en proposant une plateforme actuelle et adaptée aux enjeux nationaux et locaux. À l’image de son leadership comme ministre de la Défense nationale, il mènera les troupes conservatrices lors de la prochaine élection contre Justin Trudeau et le Parti libéral du Canada. L’économie sera au cœur de la prochaine campagne électorale et grâce à sa vision éclairée du Canada, son authenticité, son intelligence, son équipe de femmes et d’hommes déterminés, j’ai pleinement espérance que les Québécoises et les Québécois feront confiance à Peter MacKay pour devenir le prochain premier ministre du Canada.

Mais avant, il est nécessaire de voter par la poste au plus tard le 21 août 2020.

Dave Blackburn

Dave Blackburn, Ph.D. est directeur de département, professeur agrégé et chercheur dans le domaine de la santé mentale à l’Université du Québec en Outaouais. Il est aussi un ex-commissaire à la Commission des libérations conditionnelles du Canada et un ex-officier supérieur des Services de santé des Forces armées canadiennes. Aux élections de 2019, il a été candidat du Parti conservateur du Canada.

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