Par Marie Oakes
Au cours de la semaine dernière, les gens du monde entier ont été exposés à la profonde division qui existe au Canada.
Une nation généralement considérée comme « polie » et « docile » est confrontée à une division majeure au sein du pays. La population veut-elle continuer à être dirigée par des ordres et des décrets d’urgence, ou veut-elle retrouver le semblant d’une nation qui fonctionne pleinement ?
Le pays a vu les médias, les politiciens fédéraux et locaux, et maintenant la police d’Ottawa, repousser les idées et les notions fondamentales d’une nation pleinement fonctionnelle – une nation où la Charte des droits et libertés est respectée, et où l’on s’attend à ce que les règles et les lois soient débattues, et non appliquées par des ordonnances et des décrets d’urgence.
Les médias, les politiciens fédéraux et locaux, et maintenant la police locale d’Ottawa, ont calomnié les manifestants légitimes à Ottawa en les qualifiant d' » illégaux » et de » dangereux « .
Ils ont également minimisé les protestations et les ont résumées à » vous avez été entendus, maintenant partez et laissez-nous continuer avec nos décrets « .
Récemment, le maire d’Ottawa a fait remarquer que les manifestants avaient eu leur » quart d’heure » – un terme généralement utilisé pour décrire des individus ordinaires en quête de gloire et de reconnaissance mais qui ne parviennent pas à se distinguer durablement.
Les manifestants ne sont pas à Ottawa pour chercher leurs « quinze minutes », mais pour obtenir un changement, pour retrouver un semblant de normalité que d’autres pays du monde entier ont atteint.
La police d’Ottawa a qualifié la manifestation de « très volatile et très dangereuse », tandis que de nombreuses vidéos montrent des groupes de personnes dansant, jouant au hockey et distribuant de la nourriture.
Les journalistes appellent les entreprises de camionnage – les employeurs des camionneurs – et agissent comme des surveillants dans les rues d’Ottawa.
Les politiciens utilisent une rhétorique de plus en plus clivante pour décrire les manifestants, les qualifiant d' »insurrectionnels » qui se livrent à une « trahison ».
Dans les démocraties, toutes les parties de chaque argument doivent communiquer ouvertement et débattre de leurs idées. Depuis deux ans maintenant, une grande partie de la population canadienne s’est pliée aux règles de ceux qui ont cédé à la peur et demandé davantage de restrictions.
Mais les personnes qui ont eu peur de COVID et ont exigé des mesures gouvernementales pour se sentir en sécurité n’ont jamais vraiment écouté ceux qui recherchaient la liberté et la possibilité d’utiliser leur bon sens pour déterminer leur propre tolérance au risque.
Pendant deux ans, les personnes qui font partie de la manifestation du convoi de la liberté ont joué selon les règles des masses effrayées.
Après moins de deux semaines de protestation de la part de ceux qui veulent que leur vie revienne à la normale, les politiciens s’engagent pleinement dans une rhétorique de division, comme si le désir de liberté et de bon sens en matière de contrôles COVID était une idée interdite.
On ne sait pas ce que le Canada va faire à partir de maintenant, mais de plus en plus de Canadiens décident de se lever et de poser des questions critiques à leur gouvernement et à leurs propres collègues – comme l’ont fait les députés libéraux Joel Lightbound et Yves Robillard.
Ce que nous savons, c’est que le convoi de la liberté a montré à quel point les médias traditionnels, les politiciens et les dirigeants de la police d’Ottawa ont perdu la tête au cours des deux dernières années.
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