Lundi dernier, le Parti libéral du Canada de Justin Trudeau a été réélu pour un troisième mandat. Cependant, il devra se contenter d’une autre minorité. Les conservateurs ont gagné le vote populaire, mais ont obtenu moins de sièges que les libéraux. Pour la deuxième fois, le PCC a échoué dans sa tentative de chasser du pouvoir le pire premier ministre de l’histoire du Canada. Comment expliquer le fiasco conservateur? Allons voir cela de plus prêt.
Tout d’abord, la campagne conservatrice a été morne, sans énergie et inefficace. Erin O’Toole avait les munitions pour attaquer durement son adversaire libéral : la déclaration d’appui d’une députée libérale envers les talibans, l’explosion de la dette, la mauvaise gestion libérale des fonds publics, les multiples scandales de Trudeau (l’affaire Aga Khan, WE Charity, le scandale SNC-Lavalin, etc.) et le piètre bilan libéral en matière de politique étrangère. Mais, le chef conservateur a préféré faire une campagne pépère et ennuyante. Il répétait toujours la même chose : « j’ai un plan ». Cela a contribué à la défaite conservatrice.
Ensuite, pour prendre le pouvoir, les conservateurs doivent faire une percée dans les couronnes de Montréal et de Toronto. Sur les rives sud et Nord de la métropole montréalaise, c’est le Bloc québécois qui a remporté la majorité des sièges. Tandis que la banlieue de la Ville Reine a opté pour les Rouges.
Le leader de la droite canadienne ne s’est imposé seulement dans les zones rurales anglophones et dans la grande région de Québec. Sans le soutien des environs de Montréal et de Toronto, le PCC ne reprendra jamais le pouvoir. Ce dernier a besoin d’un chef qui sera en mesure de percer dans ces territoires. Cette formation politique doit recruter une femme bilingue d’expérience et charismatique, qui réussira à séduire les Red Tories de l’Ontario et les nationalistes québécois.
Pour conclure, à mes yeux, Erin O’Toole n’est plus l’homme de la situation. Il doit céder sa place à une personne qui a toutes les caractéristiques que j’ai mentionnées plus haut, c’est-à-dire Caroline Mulroney.
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