Par Micheal Binnion, président et chef de la direction de Questerre.
Le premier ministre Trudeau a déclaré récemment qu’il n’y avait aucune analyse de rentabilité pour les terminaux GNL sur la côte est du Canada. Il a affirmé lors de sa rencontre avec le chancelier allemand que les perspectives auraient changé sur le sujet.
Pour de nombreux PDG de l’industrie pétrolière et gazière canadienne, c’était un crachat au visage. Nous avons collectivement travaillé des millions d’heures individuellement pour maintenir nos entreprises en phase avec des changements souvent radicaux de politiques, nous avons adopté des pratiques qui, il y a quelques années seulement, semblaient impossibles, et nous avons survécu à des impacts financiers incroyables sur notre industrie suite à des crises internationales.
Tout cela en offrant la plus grande réduction de l’intensité des émissions de carbone à l’échelle mondiale. J’aimerais que vous rejoigniez d’autres leaders de l’énergie pour dire à nos alliés européens et au gouvernement canadien que notre industrie est prête et capable d’aider.
L’Agence internationale de l’énergie a déclaré que pour la stabilité du marché mondial de l’énergie, l’Union européenne devrait remplacer le gaz russe par des sources d’approvisionnement alternatives comme le Canada. Nous avons vu la récente visite du chancelier allemand Olaf Scholz, venu pour discuter de l’approvisionnement en énergie de son pays qui se prépare à vivre un hiver sous le chantage énergétique de Poutine. Il est clair qu’il n’est pas venu au Canada seulement pour discuter des éoliennes ou de l’hydrogène… L’Allemagne veut notre gaz naturel.
Ainsi, lorsque le premier ministre Trudeau laisse entendre que les entreprises n’étaient pas prêtes et disposées à fournir du gaz naturel canadien, c’est carrément insultant.
De plus, Trudeau a gardé sous silence les efforts entrepris pendant 12 ans pour produire du gaz naturel au Québec pour ne pas offenser le premier ministre Legault, qui a interdit le pétrole et le gaz, annulé des projets de GNL et bloqué nos pipelines.
S’il y a une raison pour laquelle il n’y a pas de terminal GNL sur la côte Est, c’est parce que les gouvernements rendent la chose difficile pour les entreprises. Sous ce gouvernement fédéral, nous avons vu le projet de loi C-69, la loi « plus de pipelines » et une myriade de lois anti-pétrole et gaz. Et c’est sous le gouvernement Legault que les investisseurs européens et canadiens se retrouvent à ne recevoir aucune compensation pour les découvertes de gaz qu’ils ont fait au Québec…
Dans l’industrie canadienne du pétrole et du gaz, nous avons survécu au climat commercial le plus impossible et en sommes néanmoins sortis forts. Au cours de la dernière décennie, la communauté des investisseurs nous a poussé à raconter notre histoire autrement. Le plus grand plan de réduction de carbone au monde est proposé par nos sociétés de sables bitumineux.
Personnellement, mon ambition est que le Canada devienne un partenaire principal des plus grandes économies. J’ai travaillé là-dessus tout au long de ma vie à but non lucratif pendant plus de 25 ans avec la Fédération canadienne des contribuables, The Manning Foundation, Canada Strong and Free Network, et Modern Miracle Network.
Dans ma vie professionnelle, j’ai mené Questerre Energy en Alberta, en Saskatchewan, en Colombie-Britannique, au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest et au Québec. Nous avons prospecté des projets au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve et en Ontario, mais avons notamment connu du succès au Québec avec l’immense découverte des schistes d’Utica.
Au Québec nous avons même développé un plan pour un hub énergétique à zéro émission qui approvisionnerait l’industrie à l’extérieur de Montréal et réutiliserait le CO2 pour fabriquer du ciment, des additifs, d’autres produits industriels, et capterait et séquestrerait les émissions restantes. Ce sont des technologies disponibles aujourd’hui qui peuvent rendre les émissions de pétrole et de gaz extrêmement faibles.
De nombreux dirigeants de l’industrie pétrolière et gazière dont moi-même peuvent se projeter dans le temps et voir le Canada épouser un rôle de partenaire principal sur la scène mondiale. Nous pourrions réellement devenir des leaders mondiaux.
Mais nous ne pouvons pas faire cela si nous ne pouvons même pas soutenir nos alliés à l’international… sans parler du reste du planète.
Si vous croyez en l’énergie canadienne et dans le fait que le Canada est prêt et capable d’être un chef de file mondial – Signez notre lettre ouverte à dites à Trudeau que l’analyse de rentabilisation est là et qu’il ne lui reste qu’à agir en conséquence.
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