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Patients abandonnés : et si le Québec finançait les chirurgies à l’étranger ?

Le Québec est confronté à une crise de la santé qui ne cesse d’empirer. Les listes d’attente s’allongent, les patients souffrent, et pourtant, le gouvernement persiste à injecter des milliards dans un système qui fonctionne de plus en plus mal. Pendant ce temps, des solutions existent, mais elles sont ignorées, par peur de toucher au sacro-saint dogme du système public.

Plutôt que de laisser des patients endurer des délais interminables, pourquoi ne pas payer pour qu’ils se fassent opérer ailleurs, là où les soins sont plus rapides et parfois même moins coûteux ?

L’histoire absurde d’un système à bout de souffle

J’ai un ami qui a récemment découvert à ses dépens à quel point notre système est brisé. En déménageant, il s’est fait une hernie inguinale. Une blessure douloureuse, mais surtout handicapante pour un gars qui travaille en rénovation. Ce qui n’est pas super pratique quand l’on doit travailler pour gagner sa vie.

Il a attendu des semaines pour enfin obtenir une date de chirurgie. Le jour venu, il s’est rendu à l’hôpital, stressé mais soulagé de savoir que son calvaire allait prendre fin. Il était en salle d’attente, en jaquette d’hôpital, prêt à passer sous le bistouri. Puis, à la dernière minute, on lui a annoncé que son opération était annulée.

Aucune raison valable. Aucune explication. Juste une annulation.

Juste un retour à la maison, avec une douleur persistante et le fait qu’il devra s’endurer pendant encore quelques semaines. Voilà ce qu’est devenu le système de santé québécois : un gigantesque mur bureaucratique où on demande aux patients d’être patients, peu importe les conséquences sur leur santé, leur travail et leur dignité.

Pendant ce temps, des solutions existent ailleurs

Ce qui est le plus frustrant dans tout ça, c’est que des pays offrent des soins médicaux plus rapides, plus efficaces et souvent à moindre coût.

Prenons l’exemple d’une hernie inguinale. Ici, au Québec, les délais peuvent atteindre plusieurs mois, voire plus d’un an. Pendant ce temps, des gens sont incapables de travailler pour des problèmes de dos, de hanche ou d’épaules.

Dans des pays comme la Thaïlande, la Turquie ou même certaines cliniques privées en Europe de l’Est, cette chirurgie peut être réalisée en quelques jours, pour une fraction du coût d’une opération au Québec.

Même en ajoutant les frais de transport et d’hébergement, le gouvernement pourrait faire des économies tout en réduisant la souffrance des patients.

Attendre par idéologie ou agir par pragmatisme ?

Certains diront que payer pour envoyer des patients à l’étranger serait un aveu d’échec. Mais qu’est-ce qui est pire : admettre que notre système ne suffit plus, ou laisser des gens souffrir et perdre leur emploi pendant des mois ?

Le système québécois est un trou sans fond où l’argent disparaît sans jamais régler les problèmes de fond. Plutôt que de s’acharner à défendre une machine qui ne fonctionne plus, ne serait-il pas plus intelligent d’offrir une alternative à ceux qui ne peuvent pas attendre ?

Il est temps d’arrêter de souffrir en silence

Mon ami, comme tant d’autres, n’a pas le luxe d’attendre des mois pour une chirurgie qui pourrait être faite ailleurs en une semaine. Son histoire illustre parfaitement l’absurdité d’un système où l’on investit toujours plus, mais où l’on soigne de moins en moins.

Plutôt que d’imposer la souffrance aux patients, le gouvernement devrait payer pour que ceux qui le souhaitent puissent se faire opérer à l’étranger.

Cela coûterait moins cher, cela libérerait des places dans les hôpitaux d’ici, et surtout, cela permettrait à des milliers de Québécois de reprendre leur vie en main.

Mais pour ça, il faudrait du courage politique. Et ça, on sait très bien que ça manque cruellement à Québec.

Anthony Tremblay

Originaire de La Baie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Anthony Tremblay a étudié en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Curieux de nature et passionné par les enjeux contemporains, il a parcouru le monde, explorant des pays tels que l’Indonésie, la Turquie et la Chine. Ces expériences l’ont marqué et nourrissent aujourd’hui ses réflexions sur la crise du monde moderne, les bouleversements technologiques et l’impact croissant des réseaux sociaux. Fort de son expérience d’enseignement de l’anglais en Chine, Anthony conjugue perspectives locales et internationales dans ses analyses. Il réside actuellement à Sherbrooke, où il partage son quotidien avec ses deux chiens.

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