Peter MacKinnon : Un avertissement sévère sur l’état du milieu universitaire canadien

Traduit de l’anglais. Article de Peter MacKinnon publié le 3 janvier 2024 sur le site du National Post.

L’Université de Leyde, aux Pays-Bas, est l’une des mieux classées au monde. Ainsi, lorsqu’un de ses professeurs éminents en droit prend la peine d’offrir une perspective internationale à un comité des sciences de la Chambre des communes du Canada, il est important de prêter attention à ses paroles.

Le professeur Yuan Yi Zhu conseille aux étudiants canadiens qui ne sont pas de gauche de garder leurs opinions pour eux jusqu’à ce qu’ils obtiennent un financement : « Dans le milieu universitaire canadien, il existe une monoculture où, si vous déviez ne serait-ce que légèrement de ce qui est à la mode ou généralement accepté par vos pairs, non seulement vous serez ostracisé, mais souvent vous ne pourrez même pas envisager une carrière universitaire. »

Il a poursuivi en affirmant que le financement fédéral de la recherche contribue au problème en ciblant parfois l’identité plutôt que l’excellence, et en exigeant des candidats qu’ils « promouvent des objectifs idéologiques spécifiques, comme l’équité, la diversité et l’inclusion – EDI) ».

Les preuves que le professeur Yuan a raison s’accumulent depuis des années. Le gouvernement libéral fédéral a promu et parfois exigé l’adhésion à ce programme ; et de nombreuses universités canadiennes ont volontairement, ou du moins discrètement, suivi cette ligne, associant leurs noms à des questions de justice sociale. Une étude de l’Institut Macdonald-Laurier a identifié un professorat majoritairement orienté à gauche, dont 30 % des membres seraient prêts à « annuler » des collègues en désaccord avec leurs opinions sur la justice sociale. Beaucoup des étudiants de ces professeurs choisissent de se taire plutôt que de contester les orthodoxies présentées en classe. Et la liste des constats ne s’arrête pas là.

Que faire ?

Il existe des réponses à court et à long terme à cette question.

À court terme, un éventuel changement de gouvernement à Ottawa devrait inverser l’agenda actuel imposé au secteur, et les gouvernements provinciaux devraient insister pour que leurs universités se concentrent sur l’excellence et la recherche de la vérité, et non sur des objectifs progressistes ou de justice sociale. Tout manquement à cet engagement devrait se refléter dans les décisions de financement.

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Réforme de la gouvernance en 2025

La réforme de la gouvernance en 2025 ne nécessite pas une commission royale, mais elle exige des réponses systématiques à des questions précises :

• Comment renforcer les organes de gouvernance statutaires, les conseils d’administration et les sénats ?
• Comment garantir que la liberté d’expression et la liberté académique prévalent sur les politiques institutionnelles et personnelles ?
• Devons-nous exiger que les frais collectés auprès des étudiants ou en leur nom soient exclusivement utilisés pour des services étudiants et non pour des causes politiques contraires aux intérêts de certains payeurs ?

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