Jean Charest peut compter sur plusieurs appuis importants auprès des conservateurs québécois, dont le sénateur Pierre Hugues Boisvenu.
Le sénateur appuie l’ancien chef conservateur pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Jean Charest était le député du comté où habitait M. Boisvenu. « Jean Charest était très impliqué dans plusieurs activités caritatives que j’organisais avec le ministère où j’étais le directeur. À mes yeux, M. Charest était très impliqué auprès de ses électeurs et de sa communauté », explique le sénateur en Entrevue à Québec Nouvelles.
Lors des décès de ses filles, Julie et Isabelle, en 2002 et 2005, M. Charest était près de la famille Boisvenu. « Lors de la mort de mes deux filles, Jean a assisté aux services funéraires. De ce fait, il a toujours été sensible à la violence contre les femmes », estime-t-il.
Subséquemment, le représentant de la Chambre haute a été sous-ministre au gouvernement du Québec au moment où Jean Charest est devenu premier ministre. Il y a travaillé avec lui pendant deux ans au sein de la machine gouvernementale. « J’ai connu Jean Charest tant sur le plan personnel que professionnel. J’ai une certaine proximité avec lui et c’est pour cette raison que le soutien dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada », mentionne M. Boisvenu.
De plus, Pierre Hugues Boisvenu est séduit par le discours rassembleur du conservateur québécois. « Depuis 2015, l’Est et l’Ouest du pays sont très divisés. La politique énergétique de Justin Trudeau a nui énormément aux provinces de l’Ouest. Jean Charest veut redonner au secteur énergétique ses lettres de noblesse et en même temps protéger l’Environnement. Il ne faut pas oublier qu’il a été ministre de l’Environnement sous Mulroney. Donc, il est sensible à la question environnementale », précise-t-il.
Pour lui, Jean Charest est un conservateur de souche. Son grand-père et son père étaient de fiers conservateurs.
Sur le plan de la justice, les deux hommes ont eu une discussion concernant les victimes d’actes criminels. « Dans les prochaines semaines, M. Charest va se prononcer sur les victimes d’actes criminels. Ce dernier préconise un système judiciaire plus rigoureux et plus efficace que celui préconisé par le gouvernement Trudeau. Jean est préoccupé par cet enjeu et cela me plaît beaucoup », explique-t-il.
Dans cette course, les deux candidats principaux utilisent des styles très différents. « M. Charest se présente comme un premier ministre en attente. Il est un rassembleur. Il veut d’abord unifier le mouvement conservateur et ensuite, unifier le pays. Je crois que cette posture va aider M. Charest dans cette course », martèle le sénateur.
Tandis que Pierre Poilievre est plus agressif et lors du premier débat, il avait un ton qui peut être utilisé à la Chambre des communes, mais pas dans une course à la chefferie, estime M. Boisvenu.
Selon lui, la question de l’avortement a fait mal aux deux derniers chefs conservateurs, car ils avaient des positions ambigües sur le sujet. Selon M. Boisvenu, la position de Jean Charest est claire, il est pro-choix. « Mais, on ne peut pas en dire autant de M. Poilievre. Il dit qu’il va respecter le choix des femmes, mais il se situe où par rapport à des députés qui désiraient rouvrir ce débat? Sa prise de position me rappelle celles de nos deux anciens leaders Andrew Scheer et Erin O’Toole. On ne veut pas rejouer dans ce vieux film. Jean Charest est plus clair sur cet enjeu », conclut-il.
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