Piquerie au cœur de la ville : une autre controverse pour la famille Abbatiello ?

Katarina Abbatiello, copropriétaire de la chaîne de pizzérias Salvatoré, a plongé encore une fois le clan beauceron dans la controverse. Elle a partagé une anecdote sur sa promenade à Québec avec ses enfants, où ils auraient vu des gens consommer des drogues dures. Controverse dans un verre d’eau ? C’est possible, mais il y a plus que ça.

La vidéo ne dure pas très longtemps. Peut-être moins de deux minutes. On voit Katarina Abbatiello, qui dénonce l’état désastreux de certains secteurs centraux de Québec. Bien sûr, elle n’utilise pas le meilleur ton pour critiquer la situation, où elle et ses enfants ont vu des gens fumer du crack et s’injecter d’autres drogues.

Mais se peut-il qu’elle ait raison sur le fond quand même ? Oui, bien sûr. La situation ne peut pas durer éternellement comme ça. Mais c’est aussi particulier qu’une famille d’entrepreneurs utilise les réseaux sociaux pour partager des tranches de vie et leurs coups de gueule. Un franchisé Salvatoré racontait lors d’une soirée que les propos du copropriétaire Guillaume Abbatiello nuiraient aux affaires.

Dans une business, ce n’est pas compliqué. Tu n’es pas tout seul. Et cette famille semble prendre un malin plaisir à se mettre de l’avant. Le mieux serait probablement d’ignorer ces contenus courts et insignifiants. Comme toutes les vidéos de style TikTok d’ailleurs. On se demande quelle est la valeur ajoutée de ces réseaux sociaux.

Mais quoi qu’il en soit, est-ce possible qu’ils aient pointé des problèmes réels dans le domaine social et culturel ? Ça n’a peut-être pas beaucoup de classe, et les choses sont expliquées grossièrement, mais le constat est là. Oui, il y a un réel problème avec l’itinérance dans nos villes. Il faut s’attaquer à la racine du problème en punissant davantage les trafiquants de drogues.

Quant à la culture, trop d’artistes du dimanche profitent d’une forme de copinage politique permettant d’accéder à de généreuses subventions pour faire des projets bâclés. Alors que de nombreux artistes travaillent fort et paient de leur poche pour produire leur musique, leur art. Oui, là-dessus, il y a également un questionnement que nous devrions avoir sur l’équité entre les artistes.

La clique du Plateau, comme est surnommé le petit milieu culturel montréalais, mérite-t-elle toutes ces subventions ? Alors que leur art est de moins en moins respectable, et de plus en plus bien-pensant, politiquement correct ? Inutile de nommer quelqu’un ici, vous avez sûrement des noms qui vous viennent en tête.

La famille Abbatiello a droit à ses opinions comme tout le monde. Mais d’un autre côté, elle doit avoir conscience que ses prises de position peuvent les mettre en difficulté. Ainsi que leurs partenaires d’affaires. Mais ils ont peut-être raison sur le fond, quoi qu’en disent certains commentateurs d’une certaine gauche. L’itinérance est un vrai problème, trop pris à la légère par nos paliers provinciaux et fédéraux, le municipal se retrouvant à devoir nettoyer les pots cassés.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

Recent Posts

Salaires bradés, conditions dégradées : le visage caché de l’immigration massive

À Montréal, il se produit en ce moment quelque chose d’étrange. Des gens se plaignent…

5 heures ago

What is a woman? La Cour suprême du Royaume-Uni a tranché la question

Un verdict venant de la plus haute cour de justice du Royaume-Uni est tombé récemment…

1 jour ago

Bilan : le Parti libéral n’a rien de modéré

On croit souvent que l’élection en cours est la plus importante, mais l’issue de celle…

1 jour ago

Carpay : décision de la Cour d’appel de l’Ontario dans l’affaire Hillier c. Ontario

Cet article fut d’abord publié en anglais sur le site de The Epoch Times le…

3 jours ago