Pour atteindre l’objectif de réduction des émissions, le gouv. Trudeau devrait quintupler la taxe sur le carbone, soit 0,69 dollar par litre d’essence

Le Bureau parlementaire du budget a déclaré hier dans un rapport que le gouvernement libéral devrait quintupler sa taxe carbone inefficace pour atteindre ses objectifs d’émissions, soit 289 dollars par tonne. Cela équivaudrait à une taxe de 0,69 $ sur chaque litre d’essence vendu au Canada.

Le rapport s’intitule « Tarification du carbone pour l’objectif de Paris » : Closing The Gap Within Output-Based Pricing » a d’abord été signalé par le Blacklock’s Reporter.

« Nous supposons que la tarification supplémentaire du carbone nécessaire pour atteindre l’objectif de Paris commencera en 2023 et augmentera jusqu’en 2030 », peut-on lire dans le rapport.

« Le Bureau du budget estime que la tarification supplémentaire du carbone nécessaire pour atteindre l’objectif de Paris se situe entre 67 dollars par tonne en 2030 dans le cadre de la taxe carbone à large assise, entre 81 dollars dans le cadre du système de tarification dynamique basé sur la production et 239 dollars par tonne dans le cadre du système de tarification statique basé sur la production en 2030 ».

Une taxe de 289 dollars par tonne entraînerait des augmentations massives du prix de l’essence (0,67 dollar par litre), du gaz naturel (0,57 dollar par mètre cube), du carburant d’aviation et du diesel (respectivement 0,75 et 0,80 dollar par litre).

Ces fortes hausses se répercuteraient sur le coût des transports pour les travailleurs journaliers, touchant de manière disproportionnée les ménages de la classe moyenne et les ménages à faibles revenus. Elle affecterait les prix des produits d’épicerie, les frais de déplacement et de chauffage.

Des études ont montré à maintes reprises qu’une taxe sur le carbone n’est pas efficace pour réduire les émissions et qu’elle affecte de manière disproportionnée les ménages à faibles revenus.

« Depuis des décennies, les économistes savent qu’une taxe carbone neutre en termes de revenus impose un coût caché en exacerbant les distorsions préexistantes du système fiscal, ajoutant un frein à l’économie qui dépasserait les bénéfices du recyclage des revenus », ont écrit Kenneth P. Green et Ross McKitrick du Fraser Institute.

Dans une ère post-COVID, des efforts seront nécessaires pour reconstruire une économie forte, dévastée par les confinements et les vagues de fermetures d’entreprises. Prélever de nouvelles taxes pendant un tel effort pourrait sérieusement entraver la reprise au Canada.

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