Pour la Commission canadienne des droits de la personne, Noël est une fête « colonialiste » et « raciste »

Traduit de l’anglais. Article de Tristin Hopper publié le 24 novembre 2023 sur le site du National Post.

La Commission canadienne des droits de la personne – un organisme doté de vastes pouvoirs judiciaires et entièrement financé par le gouvernement fédéral – a déclaré que la célébration de Noël était une preuve de l’intolérance religieuse « colonialiste » du Canada.

« La discrimination à l’encontre des minorités religieuses au Canada est ancrée dans l’histoire coloniale du pays », peut-on lire dans un document de travail sur l’intolérance religieuse publié le mois dernier par l’agence.

« Un exemple évident est celui des jours fériés au Canada », ajoute le document, notant que les fêtes chrétiennes de Noël et de Pâques bénéficient de jours de congé, alors que les non-chrétiens doivent « demander des accommodements spéciaux pour observer leurs jours saints ».

L’idée maîtresse du document, d’abord rapportée par Blacklock’s Reporter, est que le Canada regorge d’intolérance religieuse et qu’il en a toujours été ainsi. « Afin de progresser vers un changement durable, tous les Canadiens doivent d’abord reconnaître l’histoire de l’intolérance religieuse au Canada », peut-on lire dans le document.

Et ce, en dépit du fait que le libre exercice de la religion fait partie de la législation canadienne depuis avant la Confédération – un état de fait qui aurait été manifestement rare dans le monde du 19e siècle.

En 1851, la province coloniale du Canada a même promulgué la loi sur la liberté de culte, qui protégeait « le libre exercice et la jouissance des professions religieuses et des cultes, sans discrimination ni préférence ».

[…]

La Commission canadienne des droits de la personne considère qu’il ne s’agit pas d’une anomalie, mais d’un élément emblématique de « l’identité du Canada en tant qu’État colonial colonisateur ».

La Commission canadienne des droits de la personne a été créée en 1977 pour faire appliquer la loi canadienne sur les droits de la personne, ce qu’elle fait notamment par l’intermédiaire du Tribunal canadien des droits de la personne, une instance quasi judiciaire. Elle fonctionne grâce à un financement fédéral de 32 millions de dollars par an.

Ces dernières années, la commission s’est fortement appuyée sur la doctrine de l’ « antiracisme », une idéologie selon laquelle la simple égalité juridique n’est pas suffisante, car tout résultat qui affecte de manière disproportionnée un groupe par rapport à un autre doit être intrinsèquement le produit d’un « racisme systémique ».

« Le racisme systémique est un problème persistant au Canada. Aucune organisation et aucun gouvernement n’est à l’abri », peut-on lire dans une déclaration antiraciste de la commission.

Dans un « calendrier de lutte contre le racisme », l’agence ajoute que ses « agents des droits de l’homme » ont été habilités à déceler le « parfum subtil » du racisme et qu’ils ont reçu l’ordre spécifique de donner la priorité aux affaires liées à « la race, la couleur ou l’origine nationale ou ethnique ».

Le document de discussion citant les jours fériés de Noël comme une forme d’ « intolérance religieuse » est contenu dans une section affirmant que tout cela constitue une « forme de discrimination ».

Cette idée n’est pas nouvelle. De longues prises de position rédigées par la Commission des droits de la personne de l’Ontario font également référence à la célébration légale de Noël au Canada comme un exemple de « religiosité systémique ».

Un jour férié le 25 décembre « peut avoir des conséquences négatives pour les non-chrétiens, dont certains peuvent donc avoir besoin d’aménagements spéciaux pour observer les jours saints de leur propre foi », peut-on lire dans ce document.

[…]

Malgré l’affirmation de la Commission canadienne des droits de la personne selon laquelle un jour de congé à Noël constitue une intolérance religieuse, les sondages montrent que les Canadiens non chrétiens n’ont pratiquement aucun problème avec cette fête.

Un sondage Léger réalisé l’année dernière demandait aux Canadiens qui ont grandi sans être chrétiens s’ils étaient offensés par la formule de politesse « Joyeux Noël ». Quatre-vingt-douze pour cent des répondants ont répondu par la négative. Ce même sondage demandait également aux Canadiens de toutes les religions si Noël et d’autres fêtes « religieuses » devraient être supprimées des jours fériés officiels du pays. Seuls six pour cent ont répondu « oui ».

[…]

Pour lire l’article dans sa forme originale

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