Ce qu’il y a de particulier avec Radio-Canada, c’est que l’on se demande quand ils vont atteindre le fond. Il y a quelques jours, un extrait hallucinant a circulé sur les réseaux sociaux. Une certaine Mara Joly, que personne ne connaît à part le petit milieu de la « culture » radio-canadienne, a montré son dégoût envers les Québécois de souche, ou l’identité canadienne-française. Ainsi qu’envers les blancs. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de bêtises dans cette boîte de propagande du fédéral. Petit tour d’horizon d’une machine corrompue.

Pour avoir parlé à un journaliste de profession, il m’a dit qu’une des raisons pourquoi Radio-Canada était si « woke », ce sont les départs à la retraite des vieux journalistes, chroniqueurs et artistes. Ils furent remplacés en quelques années par de jeunes loups particulièrement arrogants. Les « vétérans » tels que Jean-René Dufort, Guy A. Lepage et Pénélope McQuade sont obligés de gonfler la surenchère pour garder leur poste. Ce petit milieu étant particulièrement impitoyable, il est de mise d’enchérir toujours plus dans la bien-pensance.

Radio-Canada ne cesse de nous présenter comme des nouvelles d’intérêt public des réalisatrices noires de Winnipeg incapables d’engager quelques acteurs noirs pour une websérie. Si ce n’est pas pour rabaisser les parents inquiets devant l’enseignement des théories du genre à l’école. Comme le rappelle Sébastien de Crèvecoeur dans ses émissions avec Philippe Plamondon sur Nomos-TV, c’est que la gauche libérale se présente toujours comme étant « objective ». Être libéral ou « woke », c’est être objectif. Si l’on osait critiquer le statu quo, nous sommes des idéologues ou des « conservateurs » (comme s’il s’agissait d’une insulte).

Il s’agit de passer quelques minutes sur le site de Radio-Canada, de sa radio ou Espaces autochtones par exemple pour voir à quel point ladite « objectivité » n’est rien d’autre que de la propagande gauchiste. Ainsi, pour critiquer les films Oppenheimer et Barbie, on ira interroger des non-binaires autochtones de Californie alors que Radio-Canada a pour mandat d’informer sur la réalité des autochtones au Canada. Rien n’est dit sur l’industrie pétrolière qui offre des emplois de qualité aux autochtones. Ou encore sur les entrepreneurs à succès de Wendake. L’important pour Radio-Canada, c’est de constamment attaquer le Québec avec ses chroniqueurs sur ces questions.

Il y a environ une semaine, un extrait a fait un « bad buzz » sur les réseaux sociaux. La réalisatrice Mara Joly, « née d’une mère afro-américaine et d’un père blanc, qui a la capacité de faire du whitepassing (passer pour une personne blanche) » affirme le plus sérieusement du monde que si l’on naît en Afrique ou aux États-Unis en étant noir, il est parfaitement normal de détester les blancs. Ou encore que les Québécois continueraient de « génocider » les autochtones.

Évidemment, cette entrevue s’est faite dans un esprit de complicité entre elle et l’animatrice Rebecca Makonnen. Celle-ci n’a daigné contre-interroger son invitée sur ses propos. Un bon animateur (ou animatrice) n’aurait pas laissé passer de telles sottises sans questionner. Voilà pour l’objectivité radio-canadienne en 2023.

Si l’on parle souvent de la crise qui secoue TVA, la raison pour laquelle nous parlons beaucoup moins de Radio-Canada, c’est parce que cette boîte est intégralement subventionnée. Et que celle-ci peut également engranger des revenus publicitaires. Le meilleur des deux mondes. En plus de faire payer les gens qui voudraient regarder les contenus en extra sur tou.tv.

Il est parfaitement normal qu’il existe des médias publics en dehors des règles du marché. Mais le minimum serait que le service public s’en tienne aux émissions d’information et d’enquêtes. La Facture et L’épicerie ont parfaitement leur place dans un service public. Ainsi qu’Enquête ou les grands reportages. Mais ils n’offrent que des émissions de propagande gauchiste, alors que 60% des Québécois votent pour des partis nationalistes ou conservateurs. Un minimum de respect serait apprécié. On dirait que la télévision, de même que la radio ne s’adressent qu’aux électeurs de Québec Solidaire et des Libéraux. La farce dure depuis trop longtemps.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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