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Pourquoi une bonne partie des nouveaux citoyens canadiens souhaitent quitter le pays?

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Voilà une question qui pourrait paraître saugrenue à première vue. Et pourtant. Nombre de nouveaux arrivants, ou de gens installés depuis longtemps, disent vouloir quitter le Canada. Ils évoquent le coût de la vie, du logement, mais aussi le chômage, la violence urbaine et le manque de sérieux de nos élus. Que le système est en lambeaux. Qu’est-ce que cela dit de notre société? Voyons voir.

Sur YouTube, il s’agit de rechercher des mots comme « leaving Canada » pour voir de nombreux témoignages de gens de toutes origines, qui affirment leur déception face au Canada et à son manque de perspectives. Il existe aussi des Youtubeurs francophones qui font la même chose. Qu’est-ce qu’ils ont à nous dire?

Ce n’est pas compliqué : le coût du logement aurait doublé en quelques années dans les grandes métropoles canadiennes, et dans des provinces où le contrôle des loyers est limité, les prix peuvent s’envoler encore plus rapidement. Une femme d’origine asiatique affirme que son 4 et demi qu’elle louait 1900$ est maintenant rendu à 3000$ par mois. Pourtant, qui a les moyens de vivre de nos jours dans une grande ville canadienne?

Même en faisant un salaire de 100 000$ par année, il est difficile d’épargner. C’est impossible de devenir propriétaire. Imaginez maintenant la masse anonyme des petites mains qui travaillent chez Tim Hortons, ou à faire le ménage dans des entrepôts. Les conditions de vie dans les grandes métropoles, comme Toronto, Vancouver, Montréal et Calgary sont particulièrement difficiles pour la classe moyenne.

Quant aux classes populaires, elles n’existent presque plus. Il y a bien sûr des programmes de logements sociaux, mais ça demeure très minoritaire. Ceux qui ont leurs facultés ont déménagé depuis longtemps. Quant aux autres, ils dorment dehors en consommant des opioïdes. Justement, c’est l’un des arguments évoqués. Ce sentiment d’insécurité grandissant. À Toronto ou Winnipeg, la criminalité est un réel problème.

À Montréal, les jeunes d’origine maghrébine sont nombreux à tomber dans l’enfer des gangs. Laissant des parents dans l’incompréhension la plus totale. Comment dans un tel contexte, ne pas comprendre pourquoi des gens qui n’ont ni racines, ni attaches ici, de vouloir rester à tout prix? Les États-Unis sont proches d’ici, et il est relativement facile d’immigrer là-bas à partir du moment où l’on a un passeport canadien.

Des opportunités existent encore aux États-Unis, étant donné la quantité de centres urbains que compte le pays. Même en Arkansas, la ville où se trouve le siège social de Wal-Mart, est en plein boom économique. Pourtant, avez-vous déjà entendu parler de cet État enclavé du sud ? Ici, le marché est plus petit, donc forcément, il y a moins d’opportunités, surtout si un nombre toujours plus élevé de gens viennent s’arracher les miettes.

Le coût de la vie est évoqué ici comme un argument pour quitter le pays. Le Canada fait partie d’un club sélect désormais, de pays où le coût de la vie est inabordable pour la plupart des gens. Nous croyions que cela était réservé à la Suisse ou aux pays scandinaves, mais non. Même en France, pays en crise perpétuelle depuis des décennies, l’inflation est un peu plus en contrôle que chez nous. C’est dire.

Donc, rien de surprenant qu’avec ce qui est évoqué ici, de plus en plus de gens souhaitent aller vivre aux États-Unis, faire du télétravail en Asie du Sud-est, ou encore retourner dans leur pays d’origine, avec une expérience canadienne qui leur aura été bénéfique sur le plan professionnel. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que ces gens disent qu’il faut réduire l’immigration, que les seuils actuels mettent en péril la cohésion. Et après ça, nous serions les racistes dans cette histoire selon le NPD ou Québec Solidaire?

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