Qu’est-ce qu’une femme? La question qui fait dérailler le wokisme

La question – qu’est-ce qu’une femme – paraîtrait saugrenue pour n’importe quelle personne vivant il y a seulement quelques décennies. Pourtant, aujourd’hui, elle divise, irrite et donne lieu à des réponses de plus en plus farfelues. Bien sûr, dans les faits, nous savons tous ce qu’est une femme. Mais pour certains activistes du genre, il semble qu’il faille effacer ce que des millions d’années d’évolution biologique ont façonné. Quelles sont les conséquences d’une telle déconstruction? Il faut en parler franchement.

Des organisations, des clubs et des entreprises ont été créés pour les femmes, et avec raison. Prenons le sport par exemple. Les femmes n’ont pas les mêmes capacités physiques que les hommes. C’est une vérité biologique incontestable, et c’est d’ailleurs pourquoi les compétitions sportives sont séparées selon le sexe. Pourtant, selon les théories en vogue, il serait aujourd’hui parfaitement acceptable que des hommes biologiques, qui s’identifient comme femmes, participent à ces compétitions féminines.

Résultat : des femmes qui ont travaillé pendant des années pour se tailler une place dans un monde difficile, se voient maintenant confrontées à des concurrents qui n’ont pas eu à franchir les mêmes obstacles. Le tout au nom de l’inclusion. Et parfois, cela se fait au détriment de leur sécurité physique, comme en arts martiaux mixtes ou en boxe.

Le wokisme prétend vouloir déconstruire le genre, en affirmant qu’il ne serait qu’un construit social. Pourtant, la biologie existe. Le corps, les chromosomes, la force physique, les hormones — tout cela a des impacts concrets. Ce n’est pas parce qu’un militant le souhaite que la science changera de fondement. À moins, bien sûr, de modifier les paramètres jusqu’à obtenir le résultat voulu. Une forme de manipulation idéologique qui n’est pas sans rappeler les dérives pseudoscientifiques de certains régimes autoritaires comme l’URSS.

Les conséquences sociales de cette déconstruction sont aussi préoccupantes. Par exemple, un groupe de femmes qui organise un voyage de randonnée ou un cercle de parole féministe peut-il légalement refuser la participation d’un homme biologique se déclarant femme? Selon la législation canadienne, refuser l’accès en raison de l’identité de genre pourrait être considéré comme de la discrimination. Voilà une réalité qui met bien des gens mal à l’aise.

Autre exemple concret : une esthéticienne peut-elle refuser d’épiler les organes génitaux d’un homme biologique qui se dit femme? Ces situations réelles ont déjà mené à des poursuites au Canada. Et certains activistes vont jusqu’à affirmer qu’une femme lesbienne qui refuse de coucher avec une personne dotée d’un pénis est transphobe.

On en arrive à un point où, sous prétexte de défendre une minorité, on impose à la majorité de faire taire ses instincts les plus naturels. Ce n’est pas un appel à la haine, mais bien une question d’équilibre. On ne peut pas construire une société juste en effaçant les réalités biologiques ou en réduisant au silence ceux qui les expriment.

Il est donc urgent que la société puisse répondre à la question « qu’est-ce qu’une femme? » de manière claire, respectueuse et enracinée dans la réalité. Sinon, ce sont les droits mêmes des femmes — les vraies — qui risquent de s’effacer sous le poids d’un militantisme déconnecté du réel.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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