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Qu’est-il arrivé au Collectif antiraciste décolonial de Québec solidaire ?

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Qu’est-il arrivé au Collectif antiraciste décolonial de Québec solidaire ?

Si j’ai rencontré des gens de tous les partis politiques ayant des députés à l’Assemblée nationale du Québec, ainsi que de petits partis non représentés, ceux de Québec solidaire (QS) m’ont souvent paru comme étant les plus intolérants à la critique. L’impression est peut-être subjective. Mais aucun parti ne lave son linge sale en famille comme le fait Québec solidaire. Il faut rappeler ce qu’est Québec solidaire (QS), et l’importance historique des collectifs en son sein.

QS est au départ un parti de coalition de gauche qui regroupe des modérés issus du milieu communautaire (l’ancienne Option Citoyenne de Françoise David), et une gauche au penchant socialiste avec l’Union des Forces progressistes (UFP), menée par le docteur Amir Khadir. En plus de ces deux «pôles», gravitent autour d’eux des collectifs aux intérêts divers, qui représentent différentes tendances de la gauche. Du trotskysme avec la Riposte socialiste, à l’ancien Parti communiste du Québec d’André Parizeau (qui a depuis apporté son appui au Parti Québécois). Si les chicanes de clochers entre les différentes chapelles marxistes sont assez peu intéressantes pour le commun des mortels, un collectif qui n’a rien de discret a fait parler de lui ces dernières années : le Collectif antiraciste décolonial (CAD).

Celui-ci revendiquait jusqu’à récemment plus de 80 membres. Depuis la dernière crise à l’interne du parti qui a fait que Manon Massé a cédé sa place de tête d’affiche, le collectif a cessé toute publication sur Facebook. Plus de messages douteux qui accusent un tel d’être en faveur du colonialisme ou du racisme systémique. Rappelons que parmi les membres de ce collectif, se trouve une personne au nom d’origine turque, qui prétendait être «racisée» par son prénom et son nom de famille. Bien qu’elle ne fasse partie d’aucune minorité visible (le terme officiel du gouvernement canadien).

Dans une des dernières publications datant de l’année dernière, le CAD partageait l’opinion de Xavier Watso (dont nous avons eu l’occasion de parler ici) qui accusait le gouvernement du Québec de colonialisme avec le projet de loi 96. Alors que celui-ci n’exige que des étudiants des cégeps anglophones de participer à des cours de français, adaptés à leur niveau.

Revenons maintenant aux dernières (espérons-le !) nouvelles du CAD. Celui-ci a partagé sur sa page Facebook (qui n’est plus mise à jour depuis un an), un article de The Gazette pour blâmer la position officielle de Québec solidaire sur l’affaire Amira Elghawaby.

Dans ce commentaire sous la publication, le collectif affirme :

Rappelons à nos lecteurs que le collectif a été officiellement blâmé pour ses tactiques d’intimidation en assemblée par les membres élus du parti. Ève Torres, représentante du collectif n’a rien trouvé de mieux que d’affirmer que le «racisme systémique» dominerait la vie du parti. C’est comme l’histoire du garçon qui criait aux loups. Un jour, les loups sont arrivés et personne n’est venu pour sauver le petit garçon. À force de crier au racisme, est-ce que ces militants ne sont pas justement en train de contribuer à faire grandir ce sentiment dans la population ?  

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