Il y a quelques jours, des militants de la gauche haineuse ont vandalisé la statue du premier ministre fondateur du pays. C’est un geste inacceptable et odieux. Qu’on le veuille ou non, John A. Macdonald est un des bâtisseurs du Canada. Mais, qui est-il ? Allons voir cela de plus prêt.
John A. Macdonald est né le 11 janvier 1815. À l’âge de cinq ans, sa famille s’établit à Kingston dans le Haut-Canada (la future province de l’Ontario). Son père y a fondé plusieurs compagnies. Le jeune Macdonald a vécu dans les quartiers de Lennox, Prince Edward et d’Addington. « Il fréquente le Midland District Grammar School, ainsi qu’une école privée à Kingston, où il étudie la rhétorique, le latin, le grec, la grammaire, l’arithmétique et la géographie ».
Il était avocat de formation. Il a commencé à apprendre le métier très jeune, à l’âge de 15 ans, dans un cabinet d’un prestigieux avocat de Kingston. Ce dernier est doué dans ce domaine et à l’âge 19 ans, il décide d’ouvrir son cabinet dans la ville de son enfance.
Durant les rébellions de 1837-1838, le jeune homme participe aux combats contre les insurgés. En décembre 1837, Macdonald est à Toronto où il contribue comme soldat à l’attaque à la taverne Montgomery contre les rebelles.
Sur le plan professionnel, Sir John A Macdonald va exercer le métier d’avocat durant pour bonne partie de sa vie. Jusqu’en 1874, il va se concentrer sur le droit commercial où ses clients sont des hommes d’affaires et des entreprises en bonne santé financière.
Sur le plan personnel, cet homme ne sera pas chanceux. « La vie personnelle de Macdonald est cependant marquée par une série de malheurs. Sa première femme, sa cousine Isabella Clark, est invalide durant la majeure partir de leur vie conjugale et meurt en 1857. Son premier fils s’éteint à l’âge de 13 ans, tandis que son deuxième fils, Hugh John (né en 1850) survit ». De plus, en 1867, il va devenir l’époux de Susan Agnes Bernard. Celle-ci accouche d’une fille en 1869.
Cet homme va commencer son périple politique au niveau municipal. De 1843 à 1846, il est conseiller municipal de Kingston, sa ville natale. Également, il sera élu député de Kingston dans le Parlement provincial de la province du Canada.
Grâce à ses qualités de conseiller politique perspicace et son intelligence manifeste, il va devenir en 1847, receveur général dans le gouvernement de W. H. Draper, mais ce dernier a perdu les élections quelques mois plus tard.
À son retour au pouvoir, le poste glorieux de procureur général du Haut-Canada lui est attribué. Ultérieurement, en 1856, il réussit à devenir copremier ministre de la Province du Canada avec Étienne-Paschal Taché et plus tard, George-Étienne Cartier.
Entre 1854 et 1864, Macdonald désire une union politique du Haut-Canada avec le Bas-Canada, mais il rencontre une grosse résistance face à ce projet : « Du point de vue réformiste, exprimé par George Brown, du Globe de Toronto, la “domination” de l’influence canadienne-française au sein du gouvernement Macdonald et de George-Étienne Cartier pose obstacle aux besoins et aux aspirations légitimes du Haut-Canada ». Cela va pousser Macdonald d’accepter à contrecœur de former une alliance entre les Bleus, les conservateurs et les Clear Grit. Ces derniers vont coopérer pour la mise en place de mesures constitutionnelles. « Macdonald et la coalition jouent un rôle clé dans la Confédération de l’Amérique du Nord britannique de 1867, qui amène quatre nouvelles provinces (l’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse) et forme le Dominion du Canada ».
En 1867, Macdonald est nommé premier ministre du Canada par l’ancien gouverneur général de la Province du Canada et premier gouverneur général du Dominion Lord Monck.
Durant sa première période au pouvoir, de 1867 à 1873, le premier ministre Macdonald fut considéré comme l’architecte de la nation canadienne : « Au cours de cette période, le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest (aujourd’hui la Saskatchewan et l’Alberta), la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard viennent se joindre aux quatre provinces originales de la Confédération. On entreprend la construction d’une ligne de Chemin de fer Intercolonial entre Québec et Halifax et l’on projette la construction d’un chemin de fer transcontinental jusqu’à la côte du Pacifique ». En 1873, il perd le pouvoir à cause du Scandale du Pacifique.
Une des grandes réalisations de ce premier ministre est la Politique nationale qui entre en vigueur en 1879, qui consiste à imposer de forts tarifs douaniers sur les importations, surtout en provenance des États-Unis. « Fort attrayante pour les nationalistes canadiens et ceux qui nourrissent un sentiment antiaméricain, elle deviendra un trait permanent de la vie économique et politique canadienne. Cependant, l’économie dans son ensemble continue de souffrir d’une lente croissance, et la politique nationale obtient des résultats mitigés ».
Lors de son deuxième passage au pouvoir 1878 à 1891, la principale grande réalisation de Macdonald est à la finition de la construction du chemin de fer transcontinental du Canadian Pacifique. Ce dernier va relier le Canada d’est en ouest. Cette réalisation permit de faciliter le commerce interprovincial entre les provinces du pays.
Sur le plan national, le premier ministre privilégie une coopération avec la mère patrie, mais le Canada va quand même s’approcher de l’indépendance : « En 1880, la création du poste de haut-commissaire du Canada en Grande-Bretagne a lieu, et en 1877, c’est le ministre des Finances, Charles Tupper, qui représente le Canada à la commission mixte à Washington ».
Cet homme marquant de la politique canadienne est décédé le 6 juin 1891 à l’âge vénérable de 76 ans.
John A. Macdonald est un des pères fondateurs de notre pays et le premier à occuper la fonction de premier ministre du Canada. « La contribution de Macdonald au développement de la nation canadienne dépasse celle de n’importe lequel de ses contemporains ».
En terminant, malgré certaines mauvaises politiques, concernant les Autochtones et Louis Riel, il faut reconnaître que Macdonald est un monument de l’histoire du Canada. Sans lui, le Canada n’existerait pas et il faut se souvenir de son héritage historique.
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