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Quoi qu’on en dise, le Québec doit développer son exploitation pétrolière

Il est politiquement correct de nos jours de dénoncer toutes les formes d’exploitations des ressources naturelles. Le pétrole, le gaz, les terres rares, le cuivre, le fer. Pourtant, ces ressources nous permettraient de devenir encore plus puissants, en plus d’aider l’Europe à passer au travers de la crise énergétique. Ce n’est pas vrai qu’il y a consensus contre l’exploitation des ressources naturelles au Québec.

Selon un sondage de l’Institut économique de Montréal, 51% des Québécois seraient favorables à l’exploitation du pétrole chez nous. Cela montre à quel point la société est plus divisée qu’on le pense là-dessus. Loin du consensus de l’Assemblée nationale, ou encore celui imaginé par les groupes écologistes. Ils sont aussi favorables à 61% au développement de pipelines.

Évidemment, on va reprocher la méthodologie de l’enquête. En disant que le terme « infrastructure » fut utilisé au lieu de « pipeline ». Pourtant, les Québécois sont des gens intelligents. Ils savent de quoi nous parlons ici. Mais tout ça pour en venir à l’essentiel : il faut réduire notre dépendance aux marchés extérieurs. Tout comme nous devons arrêter de donner de l’argent à des dictatures pétrolières en Afrique et au Moyen-Orient.

Tout comme nous pourrions aider l’Europe à s’émanciper de l’énergie provenant de Russie. C’est une question de géopolitique. Nous avons beaucoup à gagner. Plus de partenaires internationaux, plus de revenus dans les coffres de l’État, et une légitimité dans le système mondial. L’arrêt de l’exploitation du pétrole n’est pas pour bientôt, quoi qu’en disent les groupes écologistes.

Le gouvernement dit vouloir arrêter la vente de véhicules à essence d’ici 2035. Pourtant, celles-ci seront-elles assez fiables pour nos hivers d’ici là? Bien sûr, il y a la recherche et le développement. Mais c’est un délai très court. De même, nous ne sommes pas certains que la plupart des gens aient les moyens de s’acheter ces nouveaux véhicules.

Avec l’explosion du prix de ceux-ci, nous sommes en droit de nous poser des questions. Personne ne sait de quoi l’avenir sera fait. Mais nous pourrions déjà avoir des cartes supplémentaires en main. Pourquoi devrions-nous nous en priver? Nous aurons besoin de pétrole pour les prochaines décennies de toute façon.

Si l’on veut développer notre indépendance énergétique, c’est un choix pertinent. Ce qui ne serait pas raisonnable, c’est continuer de seulement compter sur l’extérieur. Voulez-vous vraiment donner votre argent à des dictatures qui n’aiment pas notre mode de vie? Ou encore à d’autres qui s’enrichissent alors que notre argent sort du Québec? Nous pourrions nous enrichir à la place nous aussi.

Anthony Tremblay

Après des études en politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, Anthony Tremblay s'est intéressé notamment aux questions sociales telles que le logement ou l'itinérance, mais aussi à la politique de la Chine, qu'il a visité et où il a enseigné l'anglais. Il vit à Sherbrooke avec ses deux chiens.

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