Il est intéressant de constater à quel point l’utilisation des réseaux sociaux révèle des aspects d’une personne : son milieu, son âge, mais aussi ses idées politiques. Avec le boycott annoncé de X (anciennement Twitter) et de Facebook par certains groupes bien-pensants, il est évident qu’un camp politique cherche souvent des alternatives aux géants de la Silicon Valley. Cependant, force est de constater que toutes les initiatives passées ont échoué, souvent de manière spectaculaire.
Meta, maison mère de Facebook, semble avoir réussi l’exploit de mécontenter tous les camps politiques. Avant la pandémie, suite aux événements de Charlottesville, le réseau social a mis en place une censure massive à l’égard des utilisateurs critiquant l’idéologie dominante. Toute critique, même ironique, sur des sujets comme le multiculturalisme ou le genre, était sanctionnée de manière arbitraire.
Il n’était pas rare que des utilisateurs se retrouvent bannis temporairement, parfois pour 30 jours, les forçant à créer des comptes de secours. Cette situation a poussé certains, particulièrement des conservateurs, à migrer vers des réseaux sociaux alternatifs. Pensons, par exemple, au réseau russe VK, qui a temporairement attiré des figures comme Alain Soral.
Cependant, VK, malgré sa promesse de moins de censure, a rapidement dégénéré en un lieu propice à des activités criminelles, devenant le reliquat de ce qu’était la « dissidence » avant la pandémie. D’autres tentatives, comme GETTR, Parler ou Truth Social (le réseau social de Donald Trump), ont également tenté de concurrencer Facebook, mais leur impact est resté limité.
Aujourd’hui, qui utilise réellement ces plateformes ? Les alternatives comme Rutube, Bitchute ou Gab n’ont pas non plus réussi à rivaliser avec YouTube ou Twitter. Pendant ce temps, Mark Zuckerberg et Elon Musk ont choisi de réduire la censure sur leurs réseaux respectifs, ce qui a provoqué une réaction inverse chez une partie de la gauche dite « déconstruite ». Ces derniers, ne tolérant pas la « haine » désormais permise, ont décidé de migrer eux aussi vers des plateformes plus conformes à leurs idéaux.
Des plateformes comme LinkedIn, Mastodon ou Bluesky ont attiré une partie de ces utilisateurs, notamment des journalistes et des figures médiatiques. Mais cette migration a transformé ces réseaux en chambres d’écho où les signalements aux modérateurs se multiplient, avec des augmentations parfois vertigineuses de plusieurs centaines de pourcents. Bluesky, qui promettait une expérience différente, ne semble pas épargné par ces dynamiques.
De la même manière que la droite a reproché à Facebook sa censure excessive et à ses fact checkers leurs biais idéologiques, une certaine gauche réclame maintenant le retour de cette censure. Cependant, ces nouvelles plateformes peinent à trouver un public. La majorité des utilisateurs restent fidèles à des habitudes bien ancrées sur Facebook ou X, et ces alternatives attirent principalement des militants ou des passionnés de politique.
Le paradoxe est frappant : alors que Facebook met fin à sa censure arbitraire en renvoyant ses fact checkers, il devient la cible des critiques d’une gauche intolérante, qui souhaite un contrôle renforcé des discours en ligne. Ces revendications, souvent portées par des idéologues financés par des agences de presse elles-mêmes subventionnées par le gouvernement, illustrent un double standard préoccupant.
Cela soulève une question fondamentale : les réseaux sociaux doivent-ils être des « safe spaces » ? La liberté d’expression implique nécessairement d’être confronté à des opinions divergentes, parfois choquantes. Réduire les plateformes à des chambres d’écho idéologiques affaiblit le débat public et polarise davantage la société.
Alors que la gauche continue de creuser sa propre tombe, la droite conserve son image de rébellion contre une bien-pensance érigée en dogme par certaines entreprises et gouvernements occidentaux. À nos amis de gauche : ne dites pas qu’on ne vous avait pas prévenus.
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