Révolte contre le monde « postmoderne » : le wokisme a-t-il un avenir en 2024?

Il y a quelques semaines, nous avons publié un article expliquant que Microsoft et John Deere se sont départis de leur département Diversité, Équité, Inclusion (DEI), car cela ne rentre plus dans leur « stratégie ». Les studios hollywoodiens sont de plus en plus frileux à produire du contenu woke. Que s’est-il passé? Et en quoi le wokisme n’a pas un avenir très radieux devant lui pour les prochaines années? C’est ce que nous allons voir.

Des entreprises, qui, il y a quelques années, nous faisaient la morale quant aux « privilèges » des hommes blancs « cis », viennent maintenant couper discrètement dans leur budget destiné à la diversité et à l’inclusion. John Deere, qui produit à la base des tracteurs, donc pas forcément le public cible des militants woke, fut accusé de vouloir inciter des enfants à subir une transition. Le marché de John Deere, majoritairement conservateur, a fait planer la menace d’un boycott contre la marque. Ce qui a fonctionné.

Quant à Microsoft, l’entreprise ne voit plus comment son département DEI rentre dans ses « objectifs stratégiques ». Lire ici : ça ne rapporte pas. Même pire en fait : ces entreprises se cassent la gueule les unes après les autres par leur militantisme. On dit en anglais : get woke, go broke. Si vous devenez woke, vous allez vous ruiner. Parlez-en à Disney. L’entreprise américaine a perdu des milliards par ses échecs répétés au cinéma.

Comme nous l’avons dit plusieurs fois sur Québec Nouvelles, les gens veulent se divertir en allant au cinéma. Ne pas recevoir un cours forcé dans la gorge en matière de diversité. C’est vrai en voyant les succès de Top Gun et Super Mario. Les films qui ne sont pas destinés à culpabiliser l’homme blanc moyen auront du succès, alors que les œuvres qui font du blackwashing (mettre un acteur noir pour remplacer un personnage traditionnellement blanc) se casseront la figure.

Mais au-delà de la guerre culturelle que nous vivons, le wokisme est aux abois depuis les succès des conservateurs en Europe, aux États-Unis. Au Québec, même si le Parti Québécois ne peut être considéré comme « conservateur », le fait qu’il vole la vedette aux éternelles victimes de Québec Solidaire met la gauche radicale en furie. Les épithètes comme « transphobe » ou « xénophobe » ont été lancées à Paul St-Pierre Plamondon.

Ce qui fait dire que la gauche aura du mal à progresser, étant donné son monopole tyrannique dans la culture, les universités et les médias. Les consommateurs ne sont plus aussi captifs qu’avant. X, ex-Twitter, offre maintenant une tribune à ceux qui se sentent lésés par le progressisme sociétal. Sans compter la quantité de médias alternatifs, indépendants ou même de chaînes YouTube qui critiquent le discours dominant.

Québec Solidaire, comme les démocrates aux États-Unis, est obligé de modérer son discours s’ils veulent plaire aux classes populaires. Celles-ci ont depuis longtemps déserté les partis progressistes, car ils s’y sentaient rejetés. En effet, difficile de convaincre un garagiste de Portneuf quand on le traite d’irresponsable écologique, de covidiot, de « jambon » ou qu’on lui fait un procès d’intention en lui attribuant la faute ultime de la haine des immigrants.

Pour des raisons financières et électorales, il est maintenant évident que le wokisme s’éteindra de lui-même. Il ne peut subsister étant donné les pertes financières colossales qu’il impose aux entreprises qui viennent s’y casser les dents. Et d’un point de vue politique réaliste, le wokisme ne peut pas remporter un gouvernement en qualifiant la majorité blanche de l’Occident comme des sous-déchets de la société postindustrielle. Seul l’avenir nous dira comment le wokisme aura disparu, mais une chose est sûre : les gens en ont soupé de leur arrogance.